Selon une étude réalisée par Meilleurs Agents, les prix de l’immobilier ont chuté jusqu’à - 8% sur un an dans certaines métropoles. La flambée des taux de crédit explique en partie la morosité du marché. Bonne nouvelle pour les acheteurs : le marché de l’immobilier fait face à un nouveau coup de frein sur les prix. Cette tendance baissière du marché touche principalement les principales agglomérations françaises. En effet, sur les onze plus grandes métropoles de l’hexagone, huit affichent des prix en recul sur un an, d'après une récente étude publiée par Meilleurs Agents. Une hausse du coût du crédit qui entraine une chute des prix En tête du classement des villes qui voient leurs prix basculer dans le rouge, on retrouve Lyon et Bordeaux. Dans cette dernière, les prix ont baissé de 8,3% sur un an, et de 8,4% à Lyon. Nantes complète le podium, en enregistrant un repli annuel des prix de 5,1%. A Paris, la baisse est de 4,8%. Enfin, c’est à Toulouse et Strasbourg que les prix de la pierre reculent le moins. Ils diminuent respectivement de 0,7% et 0,4% sur un an. A l’origine du recul des prix dans ces métropoles : la hausse du coût du crédit, qui pousse les acheteurs à repousser leurs projets d’acquisition. En effet, alors qu’au 1er octobre 2022, le taux moyen constaté pour les prêts les plus longs était de 2,19%, il a doublé un an plus tard, en passant à 4,45%. Lille, Marseille, Nice... Ces métropoles qui font de la résistance Les métropoles, dans lesquelles les prix chutent le plus drastiquement, sont celles où ils ont été le plus boostés dans la période post Covid-19. De nombreux acheteurs parisiens, ayant eu des envies d’ailleurs, ont jeté leur dévolu sur ces métropoles situées en moyenne à 2h en train de la capitale. Ce qui a eu pour effet d’accroître les ventes et les prix entre 2021 et 2022, au point que ces derniers semblent avoir atteint un plafond depuis cet été. Maus pas partout. Trois grandes métropoles ont toutefois enregistré des hausses de prix sur les douze derniers mois. C’est le cas de Lille (+ 0,5%), Marseille (+ 2,3%) et Nice (+ 6,3%). Pour autant, ces villes commencent, elles aussi, “à montrer des signes de faiblesse”, souligne Meilleurs Agents. C’est notamment le cas à Nice, où le site d’estimation en ligne relève un ralentissement des prix immobiliers, avec une hausse de “seulement +0,6% au cours du dernier trimestre et 0% depuis le 1er septembre”. Vers une baisse de 4% l’année prochaine au niveau national ? Par ailleurs, alors que la baisse des prix devrait atteindre entre 1 et 2 % en France cette année, elle pourrait s’accentuer l’année prochaine. Sur l’ensemble du territoire, Meilleurs Agents anticipe un reflux des prix de 4% d’ici à septembre 2024. La demande, en berne, des acheteurs fait déjà place à une offre de plus en plus conséquente. “Le stock de biens à la vente ne cesse de grossir dans la totalité des onze plus grandes métropoles”, indique Meilleurs Agents. Par exemple, entre janvier et août 2023, le volume d’annonces disponibles sur le site SeLoger pour le marché de l’ancien a augmenté de 86% à Lille, 44% à Lyon ou encore 43% à Paris. Les vendeurs ne semblent ainsi plus en position de force sur le marché.