À moins de 300 jours du lancement des Jeux olympiques de Paris 2024, le secteur de la location immobilière parisienne est en ébullition. 15 millions de touristes seront attendus durant cette période et cela occasionnera inéluctablement une flambée des loyers. Les loyers de courte durée explosent Pour les propriétaires qui se sont lancés dans un investissement locatif à Paris et dans ses environs, les Jeux olympiques qui se tiendront durant l’été 2024 représentent une véritable opportunité. Les données publiées par une start-up spécialisée dans l’estimation immobilière démontrent la surcote induite par cet événement planétaire. En effet, selon les informations recueillies, pour le mois d’octobre qui vient de s’écouler, les biens loués à court terme dans la capitale ont affiché une nuitée moyenne de 330 euros. Pour les prochains JO, la nuitée pour les plus de 4300 logements disponibles devrait être proposée aux environs de 990 euros. C’est dans le VIIIe Arrondissement que les prix devraient être les plus prohibitifs durant les Jeux. Une nuitée devrait s’y négocier aux alentours de 2436 euros. C’est quatre fois plus élevé que dans le XXe Arrondissement où les locations saisonnières sont proposées en moyenne à 592 euros. Du côté du Xe Arrondissement où les opportunités sont les plus nombreuses, le loyer s’élève en moyenne à 950 euros. De multiples inquiétudes des autorités ImportantLa hausse fulgurante des loyers saisonniers en vue des Jeux olympiques suscite des craintes au niveau des autorités. Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée du tourisme, envisage de mettre en place un observatoire qui se chargera d’analyser le prix des locations. L’objectif : informer les touristes sur les éventuels abus et les orienter vers les biens les plus appropriés. Il est néanmoins impossible d’imposer le montant des loyers, mais les informations recueillies serviront de « balises ». Les abus sur les contrats en cours figurent également parmi les préoccupations des acteurs. Ainsi, pour faciliter l’accueil des visiteurs et profiter de cette opportunité, certains propriétaires pourraient être amenés à renégocier le contrat de leur meublé au détriment des résidents actuels. De plus, l’émergence d’une « bulle Airbnb » peut affecter la disponibilité des biens sur le marché de la location classique. À retenir Le montant de la location saisonnière devrait exploser pour les JO, avec une moyenne constatée de 990 euros par nuitée. Les biens les plus chers se trouvent dans le VIIIe Arrondissement. Le gouvernement envisage de créer un observatoire des loyers pour informer les touristes et prévenir les abus.