D’après une étude « Meilleurs Agents - Les Echos », les prix de l’immobilier continuent de refluer en France, et particulièrement dans certaines métropoles. Une bonne nouvelle pour les acheteurs, d’autant que cette baisse des prix est partie pour durer. Les acheteurs se frottent les mains. Selon une étude « Meilleurs Agents - Les Echos » publiée le 1er novembre, les prix de l’immobilier continuent de reculer dans la plupart des villes de France. Cette tendance baissière du marché touche principalement les principales agglomérations du pays. Rien qu’en octobre, le prix moyen du mètre carré s’est en effet replié de 0,3% dans les dix plus grandes villes de l’hexagone. Parmi les baisses les plus prononcées sur un mois, Nantes, Paris et Lyon font la course en tête. Elles enregistrent des baisses qui s’élèvent respectivement à 0,8%, 0,7% et 0,5% au 1er novembre. Et sur un an, ces trois villes ont vu le prix moyen du mètre carré s’éroder de 6,6%, de 5,4% et de 8,8% à Lyon. Alors qu’à l’échelle nationale, le prix moyen du mètre carré n’a diminué que de 0,6% depuis le début de l'année, pour s’établir à 3 164 euros au 1er novembre, selon Meilleurs Agents. Une forte baisse des prix dans certaines métropoles, mais timide au niveau national Comment expliquer un tel contraste entre la chute vertigineuse des prix observée dans certaines métropoles, et une moyenne nationale qui résiste face à cette baisse des prix ? D’un côté, les métropoles régionales, telles que Lyon et Nantes, ont particulièrement séduit les acheteurs dans la période post Covid-19. Ce qui a eu pour effet de booster les ventes et les prix entre 2021 et 2022. Toutefois, cet engouement s’est estompé depuis un an. La faute à des prix montés trop haut, et des taux de crédit qui ont grimpé brutalement depuis deux ans. Pour rappel, le taux immobilier moyen pour un crédit sur 20 ans est passé de moins de 1% en septembre 2021 à plus de 4% en septembre dernier, selon l'Observatoire du Crédit Logement – CSA. De l’autre côté, dans de nombreuses communes, “le pouvoir d'achat immobilier est moins dépendant du niveau des taux d'intérêt”, souligne Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents. Ce sont “celles où le prix du mètre carré est resté abordable ces dernières années, contrastant avec l'envolée des prix dans les métropoles”, ajoute-t-il. Un reflux des prix qui devrait durer et s’intensifier Quid de la fin de l’année 2023, et de 2024 ? En novembre et en décembre, la diminution des prix devrait légèrement se poursuivre. En moyenne, en France, Meilleurs Agents anticipe un repli du prix moyen du mètre carré de 1% à la fin décembre. Une baisse qui devrait continuer encore un certain temps. “Nous anticipons des prix encore en baisse dans les six prochains mois, voire sur toute l'année 2024”, analyse Thomas Lefebvre. D’ici septembre 2024, Meilleurs Agents prévoit en effet un reflux des prix de 4% sur l’ensemble du territoire. Et ce, malgré le choix de la Banque centrale européenne, le 26 octobre, de ne pas relever le niveau de ses taux directeurs. “Il est trop tôt pour que la décision de la BCE se traduise par la stabilisation des prix des logements”, selon Thomas Lefebvre.