Le temps du crédit immobilier très bon marché est bel et bien révolu. Les critères d’obtention de prêt ont même considérablement durci dernièrement. Néanmoins, il est encore possible d’obtenir un taux concurrentiel, mais sous certaines conditions. Aux micros de Radio Immo, une professionnelle du secteur fait une analyse du marché actuel et livre quelques conseils pour obtenir les prêts les plus intéressants. Un léger ralentissement de la hausse des taux L’envolée du taux immobilier et le durcissement croissant des critères d’octroi ont créé des obstacles inédits pour les demandeurs de prêts immobiliers au cours des derniers mois. Néanmoins, un léger ralentissement est constaté dans cette frénésie, comme le souligne une experte du crédit immobilier. En octobre, tout comme les mois précédents, les banques ont relevé leurs taux, mais avec une modération relative, affichant des hausses allant de 0,10 % à 0,25 %, contrairement aux augmentations de 0,40 % observées un peu plus tôt dans l’année. Pour autant, la hausse continue et la plupart des banques affichent désormais des taux supérieurs à 4 % sur 20 ans et 4,5 % sur 25 ans. Pour retrouver ce niveau, il faut remonter 10 ans en arrière. Selon toujours cette experte, Avant la fin de l’année, celui sur 20 ans pourrait atteindre les 4,5 % et même les 5 % durant les trois premiers mois de l’année prochaine. Des banques plus conciliantes L’horizon ne s’est, cependant, pas totalement assombri pour les potentiels emprunteurs. En effet, depuis la mi-septembre, il est constaté chez quelques établissements bancaires une volonté d’assouplir les conditions d’octroi. Cette tendance s’est poursuivie au début du mois d’octobre. L’experte explique comment cela pourrait profiter à certains profils qui rencontrent jusqu’ici des difficultés. Elle met en lumière un phénomène émergent qui pourrait gagner en importance l’année prochaine : De plus en plus de banques scrutent les performances énergétiques des biens convoités au moment d’accorder leurs prêts. Certains établissements refusent en revanche de financer des projets énergivores. À l’inverse, d’autres proposent des taux préférentiels, voire des lignes de crédit à taux zéro supplémentaires, aux acheteurs souhaitant acquérir des biens récemment rénovés ou anciens, mais assortis d’un engagement de travaux. Ceux qui veulent acquérir des biens neufs peuvent également bénéficier d’un geste de la part des organismes de financement. À retenir La hausse des taux immobiliers continue, mais de manière moins rapide dernièrement. Le taux sur 20 ans pourrait atteindre les 4,5 % avant la fin de l’année et même aller au-delà des 5 % lors du premier trimestre 2024. Les banques « partent en guerre » contre les biens énergivores et se montrent plus conciliantes envers les demandeurs de crédit qui sont prêts à opérer des travaux de rénovation ou à acquérir des biens neufs.