Ayant fait l’objet de vives critiques à la suite du recentrage du PTZ au début de l’été 2023, le gouvernement a montré sa volonté de renforcer le dispositif et de le rendre plus efficace en affichant les nouvelles conditions d’octroi. Jusqu’à 100 000 euros et le critère d’éligibilité étendu Pour l’année 2024, le prêt à taux zéro bénéficiera désormais aux profils qui gagnent jusqu’à 4500 euros par mois. Jusqu’à aujourd’hui, ce crédit aidé était disponible aux emprunteurs gagnant moins de 2500 euros mensuels. Ainsi, 6 millions de foyers supplémentaires seront éligibles au dispositif, portant le nombre des ménages concernés à 29 millions. Selon Bruno le Maire, cela représente 73 % de la population qui vit en zone tendue. Le montant maximum autorisé du PTZ a également été revu à la hausse . Il passe de 80 000 euros à 100 000 euros afin d’offrir aux bénéficiaires un moyen de lutter contre la hausse continue du taux d’intérêt des crédits immobiliers. D’ailleurs, le gouvernement demande aux banques de faire un effort pour l’octroi des prêts adossés à un PTZ. L’année prochaine, la part de ce prêt subventionné pourra représenter jusqu’à 50 % du crédit, contre 40 % actuellement. Un recentrage assumé par le gouvernement En recentrant le PTZ, le gouvernement exclut les zones détendues, sauf pour les biens immobiliers anciens justifiant d’une rénovation conforme aux nouvelles exigences environnementales. Néanmoins, Important L’Exécutif assouplit les conditions d’accès en incluant 210 villes supplémentaires dans la liste des zones tendues. Pour ces périmètres, seuls les appartements neufs sont éligibles. Le dispositif coûtera à l’État un total de 800 millions d’euros, contre 1,2 milliard d’euros pour cette année. Au début de l’été, le gouvernement a prévu de restreindre la dépense liée au PTZ jusqu’à 700 millions d’euros, mais les récents assouplissements annoncés ont fait bondir le budget de 100 millions d’euros. Le projet de Loi de finances 2024 qui inclut ce volet est en cours de discussion au Parlement. En omettant de financer les constructions neuves en zone détendue, l’État se dit en conformité avec sa politique qui limite l’artificialisation des sols. À retenir Le PTZ sera étendu aux foyers qui ont un revenu mensuel jusqu’à 4500 euros. Le plafond du dispositif est ramené à 100 000 euros. Après le recentrage, 210 villes supplémentaires seront éligibles au PTZ. L’exclusion des constructions neuves dans les zones détendues répond à la nécessité de lutter contre l’artificialisation des sols.