Tel qu’il est prévu par la loi Climat, les logements classés G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), communément appelés « passoires thermiques », seront interdits à la location à partir du 1er janvier 2025. Cette mesure vise à encourager les propriétaires à entreprendre des travaux de rénovation dès maintenant. Cependant, certains logements semblent difficiles, voire impossibles, à rénover. Quels sont ces biens pour lesquels l’étiquette énergie ne peut être améliorée ? Décryptage. Les bâtiments anciens Selon l’Observatoire national de la rénovation énergétique, un cinquième des logements locatifs du parc privé en 2022 sont très énergivores et souffrent d’une excessive déperdition de chaleur (classés F ou G sur l’étiquette énergie). Pour certains d’entre eux, la rénovation énergétique peut s’avérer inefficace. ImportantIl s’agit notamment des habitations historiques soumises à des contraintes architecturales ou patrimoniales qui empêchent d’atteindre un niveau de performance minimal. C’est également le cas des logements situés au dernier étage des immeubles construits dans les années 1960-70, confrontés à des difficultés techniques. En revanche, pour les habitations sous combles, l’évaluation de leur consommation énergétique est plus complexe, car elle tient compte de plusieurs facteurs, tels que la surface au sol, la surface habitable et la surface loi Carrez. Cela peut être assimilé à un casse-tête mathématique pour les professionnels en charge du calcul du DPE. À noter que faire appel à un courtier immobilier est le meilleur moyen de rentabiliser un investissement locatif. Les petites surfaces Rénover des logements exigus constitue également un véritable défi, que ce soit d’un point de vue technique que du coût. Il faut dire que le DPE ne favorise pas vraiment les studios par rapport aux deux-pièces. Le rapport de l’Observatoire national de la rénovation énergétique publié l’an dernier a révélé qu’un tiers des habitations inférieures à 30 m² sont classées F ou G alors que celles d’une superficie supérieure à 100 m² ne représentent que 13 %. ImportantAméliorer la performance énergétique d’un immeuble dépourvu de DPE collectif est compliqué si la copropriété s’oppose aux travaux. C’est la raison pour laquelle le gouvernement pourrait modifier les règlements dans les copropriétés disparates pour faciliter le processus. A retenir Dès 2025, les biens immobiliers classés G seront interdits à la location. Cette mesure devrait inciter les bailleurs à procéder aux travaux de rénovation énergétique, mais ce n’est toujours évident pour certains logements. Les bâtiments historiques, les studios, les logements mansardés et situés au dernier étage d’un immeuble ne se prêtent pas souvent à l’amélioration de l’étiquette énergétique.