L’inflation et la remontée des taux de ces derniers mois constituent des freins majeurs pour les ménages qui souhaitent acquérir leur première résidence. Le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) ne prévoit pour le moment aucune nouvelle modification dans les modalités d’octroi des prêts immobiliers pour les primo-accédants. Toutefois, la mensualisation du taux d’usure jusqu’en juillet 2023 devrait permettre d’équilibrer la donne. Les candidats à la propriété sont pénalisés par la hausse des taux ImportantLe marché du crédit immobilier connaît actuellement une légère baisse de forme en raison d’une part à l’inflation galopante et d’autre part de la hausse récente des taux d’intérêt appliqués par les banques. Ces derniers dépassent actuellement les 3 % pour les prêts sur 25 ans, un niveau élevé pour de nombreux candidats à la propriété, notamment pour les primo-accédants. Cependant, malgré ces obstacles, de nombreux candidats se sont lancés selon le HCSF. L’institution ne compte donc pas modifier les normes qu’elle a fixées au début de l’année dernière : ImportantLes mensualités ne doivent pas dépasser 35 % des revenus mensuels de l’emprunteur, et la durée du prêt ne doit pas, en principe, dépasser les 25 ans. Il est à noter que les banques tiennent à se conformer à ces recommandations du HCSF, surtout en ce qui concerne les 20 % de dossiers « exceptionnels », à qui elles peuvent permettre de dépasser le seuil des 35 % d’endettement. Un nouveau mode de calcul du taux d’usure pour stimuler le marché immobilier ImportantAfin de stimuler le secteur immobilier ainsi que celui des prêts immobiliers, la Banque Centrale et Bercy ont convenu de mettre en place une mensualisation du taux d’usure jusqu’en juillet. En d’autres termes, le taux d’usure sera réévalué en fonction de la situation jusqu’à cette date. Pour le mois de mars, le taux d’usure est fixé à 4 % pour les prêts sur 20 ans. Cette mesure s’est avérée efficace, puisqu’elle a permis de redresser progressivement le marché. En effet, la production de nouveaux crédits à l’habitat a suivi une courbe ascendante, passant de 15 milliards en décembre à environ 17 milliards pour le mois de février. A retenir Aucun assouplissement supplémentaire des conditions d’octroi de crédit immobilier pour les primo-accédants n’est prévu selon le HCSF. Le marché du prêt immobilier reprend doucement avec la mensualisation du taux d’usure. Les banques continuent de se conformer aux recommandations du HCSF concernant le respect des 35 % d’endettement des emprunteurs immobiliers.