Selon Guillaume Martinaud, président de la coopérative Orpi, les prix de l'immobilier ont baissé en moyenne de 2 % sur un an partout en France. Un phénomène qui cache néanmoins de grandes disparités selon les villes. C’est une tendance qui devrait ravir les futurs acquéreurs, mais contrarier les propriétaires vendeurs. Comme l’a expliqué Guillaume Martinaud, président du réseau d’agences Orpi sur le marché de l’immobilier est en train de revenir à la normale sur tout le territoire national. En effet, en janvier sur un an les prix de l'immobilier ont baissé de 2 % en moyenne sur l’ensemble de la France. Un chiffre qui pourrait inciter au crédit immobilier. Toutefois, ce chiffre cache en réalité d’importantes disparités selon les villes. Une baisse plus marquée dans les grandes villes Dans certaines grandes villes, la baisse des prix a été plus brutale qu’ailleurs. C’est le cas notamment à Lille et à Nantes, où ils ont chuté respectivement de 17 % et 29 %. Dans la capitale, ainsi qu’à Lyon et à Toulouse, la baisse est de 8 % janvier 2023 par rapport au même mois l’an passé. Dans certaines autres grandes villes en revanche, la baisse de prix n’a pas encore eu lieu. Comme le précise Guillaume Martinaud, Cannes et Marseille ont à l'inverse vu leurs prix grimper de 14 % et 9 % respectivement. Dans les villes de taille moyenne, la tendance est toujours à la hausse. Depuis la crise sanitaire, ces dernières ont bénéficié d’un regain d’attractivité, qui a entraîné dans le même temps une augmentation des prix. À Chambéry par exemple, les prix au mètre carré ont été multipliés par deux en janvier sur un an, tandis qu’à Vichy ils ont pris 44 %. La province attire toujours plus Selon Guillaume Martinaud, si les prix ne baissent pas, c'est parce que l’offre est moins importante que la demande dans ces villes de taille moyenne. « On a beaucoup plus de gens qui cherchent à venir habiter dans ces petites villes de province que de repartir », estime-t-il. Et pour cause, « les Français ont appris à travailler autrement, aspirent à davantage de quiétude et ont un rapport à leur logement différent », ajoute-t-il. Ce phénomène a un impact sur les taux de négociation. Les vendeurs sont contraints de faire preuve de souplesse, s’ils souhaitent vendre leur bien à un prix convenable et rapidement. Orpi constate en effet une augmentation des taux de négociation moyens dans les villes affichant toujours des prix en hausse. À Marseille notamment où les prix augmentent, la marge de négociation moyenne avoisine les 4,5 %. Même chose du côté de Cannes. Malgré une hausse des prix la marge de négociation dans la station balnéaire atteint près de 5 %.