Depuis le début de l’année, plusieurs réseaux d’agents immobiliers observent un reflux des prix de l’immobilier dans différentes grandes villes tricolores. Sur l’ensemble du territoire, la tendance générale est au repli. Selon le président du réseau Century 21, le taux de baisse pourrait même atteindre 10 à 12 % sur les 12 mois. Des prix en baisse dans 8 des 10 plus grandes villes Pendant des années, le marché de la pierre a affiché un dynamisme exceptionnel, battant tous les records en termes de production de prêt, de volume de transactions, mais aussi de prix. Mais depuis 2022, les banques ont considérablement durci leurs conditions d’octroi de crédit immobilier. Important Ce changement est dû à la hausse du coût de leur refinancement auprès de la Banque centrale européenne (BCE) et aux normes d’endettement imposées par le Haut Conseil de Stabilité Financière. En raison des difficultés d’accès à l’emprunt bancaire, le nombre de ventes a considérablement diminué. En conséquence, le prix moyen au mètre carré des biens commence à baisser. Sur le 1er trimestre 2023, Les agences Orpi et Laforêt évaluent la contraction à 1 % à l’échelle nationale par rapport au 4e trimestre 2022. Néanmoins, sur une année glissante, le marché résiste. À fin mars 2023, La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) fait état d’une progression de 4,5 % en comparaison avec les résultats du dernier trimestre 2023. Le phénomène est particulièrement visible dans les villes françaises les plus importantes, qui enregistrent les prix les plus hauts. Hormis Marseille et Nice, Les professionnels constatent un recul sur le top 10 des grandes métropoles. À l’inverse, les biens se renchérissent dans les villes moyennes. À Vichy, Bourges et Caen, les prix ont fortement augmenté sur les 3 premiers mois de 2023. Cependant, avec une moyenne au mètre carré inférieure à 2 000 euros. Un repli plus marqué sur l’ensemble de la région parisienne L’Île-de-France n’échappe pas à la tendance. La baisse amorcée pendant la crise sanitaire se confirme à Paris, et touche désormais aussi sa banlieue. Par rapport aux autres régions, où les prix se maintiennent sauf dans les grandes métropoles, l’Île-de-France semble touchée de manière plus homogène. Selon Bien'ici, le portail d’annonces immobilières, 7 sur les 10 villes ayant enregistré les plus fortes baisses sur l’année écoulée sont franciliennes. Sur la liste figurent entre autres Massy (91), Rueil-Malmaison (92) ou encore Villejuif (94). Bien'ici note par ailleurs Une baisse de l’Indicateur de Tension Immobilière (ITI) sur la majorité des secteurs, signifie que l’offre croît, Alors que la demande est moins importante. Les primo-accédants sont les plus affectés, comme le montre la dégringolade de leur proportion sur la population des acheteurs (27 % en T1 2023, contre 50 % un an plus tôt). Les réseaux Fnaim, Laforêt et Orpi rejoignent cette conclusion, et soulignent le décrochage en volume de transactions. Selon Yann Jéhanno, le président de Laforêt, Dans un contexte de hausse des taux, vendeurs et acheteurs optent pour l’attentisme. Yann Jéhanno Les premiers ne sont toujours pas disposés à revoir leurs ambitions à la baisse. Et avec un pouvoir d’achat en baisse, les autres négocient davantage. Laforêt et Orpi annoncent des réductions respectives de 5,25 % et 3,5 % entre les prix affichés et les prix finaux. Yann Jéhanno À retenir Depuis le début de l’année, plusieurs réseaux d’agents immobiliers constatent une baisse des prix de l’immobilier sur l’ensemble du territoire, en particulier dans les grandes villes. Le nombre de ventes a chuté en raison du durcissement de l’accès au crédit, ce qui contribue à la baisse des prix de l’immobilier. La baisse des prix de l’immobilier est également observée en Île-de-France, à la fois à Paris et dans sa banlieue. À cause de la hausse des taux d’intérêt et de la baisse des volumes de vente, les acheteurs négocient davantage.