Malgré l’inflation qui pèse sur leur pouvoir d’achat et la réforme des retraites qui génèrent un climat d’incertitude, 56 % des Français de la tranche 18-34 ans projettent un achat immobilier. En effet, plus que jamais, la pierre s’impose comme une valeur refuge pour les jeunes. Il reste que la nette remontée des taux d’intérêt de prêt depuis le début de l’année les pénalise tout particulièrement. Le durcissement de l’accès au crédit immobilier impacte particulièrement les jeunes L’accès à la propriété se complique depuis l’an dernier en raison des règles d’endettement imposées par le Haut Conseil de Stabilité Financière et l’augmentation des taux de crédit immobilier. Selon un sondage réalisé par un grand courtier de la place, « la moyenne dépasse actuellement 3 % », et le mouvement ascendant se poursuit. En raison de la politique monétaire de la Banque centrale européenne, auprès de laquelle les banques se refinancent, fait craindre une progression continue dans les prochains mois. Et ce, d’autant que l’inflation a grimpé à 5,9 % en avril, soit 0,2 point de pourcentage supplémentaire par rapport à mars. De plus, les taux d’usure sont plus élevés, avec plus de 4 % en mai pour les prêts d’une durée égale ou supérieure à 10 ans, et 4,5 % pour les crédits accordés sur 20 ans ou plus. Les banques disposent ainsi d’une plus grande marge pour rehausser les taux proposés aux ménages. Les jeunes de 18-34 ans font partie des catégories les plus touchées pour ce phénomène, n’ayant pas d’apport suffisant. Résultat, selon l’étude, « 40 % préfèrent louer leur logement, autant que ceux qui privilégient l’achat ». Ces derniers doivent faire des compromis : sacrifier de la surface, changer de région… En Île-de-France, 38 % des candidats à l’accession à la propriété sont prêts à s’éloigner, considérant la cherté de l’immobilier dans la capitale et ses alentours. La performance énergétique, un critère de choix à l’importance grandissante Important55 % des jeunes primo-accédants sont particulièrement intéressés par l’acquisition de biens immobiliers anciens nécessitant des travaux de rénovation énergétique. En effet, selon la dernière étude des notaires, « le prix d’achat de ces logements très énergivores classés F ou G sur le DPE est au minimum 10 % inférieur à ceux notés D dans pratiquement toutes les régions ». Devenir propriétaire d’une passoire thermique est donc synonyme d’économies substantielles, malgré les améliorations à entreprendre pour réduire la consommation d’énergie de la maison ou de l’appartement. L’existence d’aides dédiées à rénovation énergétique des habitations les encourage dans cette voie. Au moins 66 % des 18-34 ans déclarent d’ailleurs avoir déjà entendu parler de ces dispositifs. Si MaPrimeRénov’ est la plus populaire, les jeunes sont également assez familiers avec le chèque énergie et l’éco-prêt à taux zéro. Ces différents constats montrent le poids croissant de la performance énergétique parmi les critères de choix d’un logement par les Français. A retenir 56 % des Français âgés de 18 à 34 ans envisagent d’acheter un bien immobilier. La hausse des taux d’intérêt depuis le début de l’année complique l’accès à la propriété, notamment pour les jeunes qui ont souvent des apports limités. Les jeunes primo-accédants s’intéressent de plus en plus à la performance énergétique des biens immobiliers. 55 % d’entre eux sont prêts à acquérir un logement ancien nécessitant des travaux de rénovation énergétique pour faire des économies.