Crédit immobilier : des difficultés supplémentaires pour les candidats à l’emprunt

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 4 mai 2023 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le dimanche 7 mai 2023 09:45 par la Rédaction Meilleurtaux

L’accès au crédit immobilier est devenu plus restreint en France, en raison de l’envolée des taux d’emprunt. Depuis l’été 2022, les professionnels du secteur ont commencé à fustiger la réglementation relative au taux d’usure, c’est-à-dire le taux maximum au-delà duquel une banque ne peut légalement pas prêter d’argent. En effet, les règles fixées pour un trimestre ne permettaient pas aux banques de s’adapter rapidement à la hausse des taux de marché. Par conséquent, certaines d’entre elles ont réduit l’octroi de financements pour les réserver essentiellement à leurs clients de confiance.

Mensualisation du taux d’usure

ImportantLa Banque de France, qui est chargée de définir le taux d’usure, a constaté que les emprunteurs subissaient un effet de friction défavorable dans le contexte de la remontée rapide des taux. Elle a donc décidé de réviser mensuellement le taux d’usure entre le 1er février et le 1er juillet, et non plus trimestriellement comme c’est le cas jusque-là.

Pour avril, le taux maximal d’un crédit immobilier sur vingt ans et plus a été fixé à 4,24 %, contre 3,57 % au 1er janvier 2023.

Capacités d’emprunt en baisse

La directrice générale adjointe au sein de la direction générale des statistiques et des études internationales de la Banque de France a expliqué que

La mensualisation temporaire du taux d’usure avait permis de mieux accompagner la remontée très rapide des taux de refinancement des banques et de lisser la production de crédits, avec un écart suffisant entre les taux moyens des prêts immobiliers et le taux d’usure.

Cependant, la capacité d’emprunt des ménages a été considérablement dégradée, avec une norme pour un prêt sur 20 ans désormais autour de 3,40 %, en hausse de 0,24 point par rapport à début mars.

Les ménages s’endettent en moyenne à 3,29 % sur 20 ans et à 3,39 % sur 25 ans, ce qui rend l’achat d’un bien immobilier de plus en plus difficile.

La situation est donc délicate pour les investisseurs immobiliers en France, qui doivent aujourd’hui faire face à des taux d’intérêt élevés et à des conditions de financement plus strictes.

Malgré la mensualisation temporaire du taux d’usure, avec une capacité d’emprunt en baisse, les investisseurs immobiliers doivent être prudents dans leurs décisions d’achat.