Le secteur de l’immobilier, notamment celui du logement, traverse actuellement une sérieuse crise. Cette situation s’explique par plusieurs facteurs : la remontée sensible des taux d’emprunt qui affecte le pouvoir d’achat immobilier des ménages, la chute du nombre de permis de construire, la pénurie de biens mis en location, ainsi que la baisse constante des dépenses de l’État consacrées au logement. D’autre part, l’offre de logements sociaux disponibles progresse moins vite que la demande. Selon, l’USH (Union sociale pour l’habitat), 2,3 millions de ménages sont en attente d’un logement social, alors que les bailleurs sociaux constatent une hausse des impayés des loyers et des factures énergétiques, en raison de l’inflation et de la flambée des prix de l’électricité et du gaz depuis plus d’un an. Baisse des prix de l’immobilier dans l’ancien Face à la hausse des taux qui entraîne systématiquement une dégradation du pouvoir d’achat immobilier des Français, le marché commence à ralentir. ImportantLes professionnels du secteur observent à cet effet une légère baisse des prix dans l’ancien (-0,2 % entre le premier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023). L’augmentation du coût total du crédit pénalise les acheteurs potentiels, lesquels devront également s’acquitter des frais de notaire. Pour rappel, ces frais représentent 7 % à 8 % du prix d’achat pour un logement ancien, contre 2 % à 3 % pour un logement neuf. Le secteur du logement neuf en pleine crise ImportantSi l’immobilier ancien résiste tant bien que mal à la crise, celui du neuf souffre énormément de la flambée du coût des matériaux de construction et d’une réglementation environnementale contraignante engendrant un surcoût d’environ 7 % pour les constructeurs. Outre cela, ces derniers se plaignent également de la baisse du nombre des permis de construire délivrés après la crise sanitaire. Le marché locatif plombé par la pénurie de l’offre La crise du secteur immobilier se manifeste aussi avec la stagnation du marché locatif. En effet, l’application progressive de l’interdiction de louer les passoires thermiques, et l’impossibilité pour les locataires de devenir propriétaires, faute de moyens financiers, entraînent une pénurie de l’offre. Par ailleurs, la croissance des locations meublées saisonnières impacte négativement le dynamisme du marché locatif classique. À retenir Les prix de l’immobilier dans l’ancien ont enregistré une légère baisse due à la hausse des taux du crédit qui plombe le pouvoir d’achat des acquéreurs. La crise semble être plus grave pour le secteur du neuf et celui de la location en raison de la pénurie de l’offre.