À mesure que les taux d’intérêt augmentent, la production de nouveaux prêts immobiliers connaît une baisse drastique. Les chiffres communiqués par la Banque de France indiquent qu’au mois de juin, le volume des crédits accordés a à peine atteint les 11,1 milliards d’euros, alors qu’il commençait à se stabiliser autour de 14 milliards d’euros dernièrement. Cette chute abrupte est d’autant plus frappante lorsqu’on la compare avec la même période de 2022, où le montant était presque le double de celui enregistré cette année. Les emprunteurs découragés par la hausse des taux de crédit L’époque des taux bas semble bien révolue. Désormais, les banques sont devenues moins enclines à accorder des crédits. Néanmoins, la Banque de France explique que le niveau de production de prêt immobilier reste supérieur à celui d’avant 2008. ImportantEn mai, le volume des nouveaux crédits octroyés s’élevait encore à 14,1 milliards d’euros, mais selon les premières estimations de l’institution, il aurait chuté à 11,1 milliards en juin. Pour mettre cela en perspective, ce montant représente légèrement plus de la moitié du niveau enregistré à la même période de 2022. Mensualisation du taux d’usure : une mesure saluée par bon nombre de banques De nombreux emprunteurs se trouvent désormais dans l’incapacité d’acheter un bien immobilier, car ils atteignent plus rapidement le plafond d’endettement de 35 % et ne peuvent dépasser une durée d’emprunt de vingt-cinq ans. Ces critères ont été fixés par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) en janvier 2022, et les banques ne peuvent y déroger que pour 20 % de leurs dossiers par trimestre, sous certaines conditions. Bien que le HCSF leur ait accordé une certaine flexibilité supplémentaire en juin, cela devrait principalement bénéficier aux investisseurs immobiliers. Toutefois, la prolongation de la mensualisation du taux d’usure jusqu’en janvier 2024 pourrait permettre aux banques de retrouver des marges plus confortables dans le crédit immobilier. Auparavant, ce taux plafond, au-delà duquel elles ne sont pas autorisées à prêter, était fixé trimestriellement. Cependant, face à la remontée rapide des taux de crédit, elles se heurtaient souvent à cette limite et devaient reporter de nombreux dossiers, ce qui a incité les autorités à opter pour un calcul mensuel. En juin, ce taux a dépassé les 5 % pour la première fois depuis 2012. Certains partenaires indiquent déjà que les hausses successives du taux d’usure commencent à produire leurs effets, ce qui laisse entrevoir une reprise après l’été. À retenir La production de prêt immobilier continue de chuter à mesure que les taux d’intérêt augmentent. En juin, le volume de nouveaux crédits accordés a atteint seulement 11,1 milliards d’euros, soit à peine plus de la moitié du niveau enregistré il y a un an. La mensualisation du taux d’usure semble être une solution efficace contre le rejet de dossier des emprunteurs.