Bien que les prix de l’immobilier parisien aient récemment connu un repli, ils restent encore inaccessibles pour la grande majorité des acheteurs. Ainsi, la seule option pour retrouver du pouvoir d’achat immobilier est de s’éloigner de la capitale. Quitter Paris, oui. Mais où investir ? Voici un classement des villes en région parisienne qui offrent les meilleurs gains de mètres carrés. Un gain de 35 m² dans une trentaine de villes Selon une étude réalisée par la start-up Virgil, il faut gagner en moyenne 100 000 euros par an pour devenir propriétaire d’un deux-pièces à Paris. Par conséquent, les primo-accédants sont contraints de s’éloigner de la capitale afin d’augmenter leur pouvoir d’achat immobilier. Un baromètre établi par Liberkeys, qui a analysé 30 000 biens immobiliers parisiens ainsi que 27 000 logements en Île-de-France, confirme que quitter Paris intra-muros pour la petite ou grande couronne permet effectivement de gagner en surface habitable. Dans une trentaine de villes aux alentours de Paris, il est possible d’obtenir en moyenne 35 mètres carrés supplémentaires avec un même budget. Derrière cette perspective optimiste se cachent toutefois des disparités locales très marquées. Avec un budget de 420 000 euros, le gain d’espace se révèle relativement limité dans les communes limitrophes de l’Ouest parisien. Il n’est que de 3,5 mètres carrés à Levallois-Perret, 6,8 mètres carrés à Boulogne-Billancourt et 8,9 mètres carrés à Issy-les-Moulineaux, bien loin de la moyenne régionale calculée par la start-up. Les acquéreurs voient même leur surface habitable diminuer s’ils optent pour Neuilly-sur-Seine. Selon Thomas Venturini, cofondateur et président de Liberkeys, Ces chiffres montrent une certaine disproportion entre les Hauts-de-Seine (92) regorgeant de villes prestigieuses, ainsi que la Seine–Saint-Denis (93) et le Val-d’Oise (95), avec des communes moins prisées. Thomas Venturini Des localités prometteuses pour maximiser l’espace Important En tête de ce classement des communes offrant les prix immobiliers les plus attractifs se trouvent des villes du 93 et du 95, où les écarts sont significatifs : Sarcelles (+80,3 m² par rapport à Paris), Cergy (+75,3 m²), Aulnay-sous-Bois (+62,4 m²) et Drancy (+60,5 m²). Cette différence importante s’explique par l’éloignement avec la capitale, les revenus modestes des habitants, les taux de chômage plus élevés et le manque de services essentiels. Saint-Maur et Montreuil : un regain d’attractivité Selon Thomas Venturini, Un acheteur ne modifiera pas radicalement ses projets pour s’installer à Sarcelles uniquement en raison de l’espace supplémentaire offert. Sa réaction par rapport à ces données dépendra de la zone qui l’intéressait déjà initialement. Thomas Venturini Ainsi, ceux qui sont attirés par Montreuil seront probablement confortés dans leur choix en constatant qu’ils bénéficient d’un gain de 20 mètres carrés par rapport à Paris, Thomas Venturini Rajoute Thomas Venturini. Située à l’est de la capitale et reliée directement à Paris par une ligne de métro, Montreuil fait désormais partie des communes d’Île-de-France les plus plébiscitées par les acheteurs. Au cours des cinq dernières années, le prix au mètre carré y a progressé de +25 %, selon MeilleursAgents. Malgré cette envolée des prix, Liberkeys mentionne encore Montreuil comme une zone d’intérêt. Les prix de l’immobilier dans cette ville sont susceptibles de poursuivre leur hausse, tout comme ceux de Saint-Maur-des-Fossés, puisque la population y est plus familiale et moins aisée que dans des villes telles que Levallois et Neuilly. A retenir Les prix de l’immobilier à Paris intra-muros demeurent inaccessibles pour la majorité des acheteurs. Dans ce contexte, il est judicieux de se tourner vers des villes situées dans la petite ou grande couronne pour bénéficier d’un pouvoir d’achat immobilier plus favorable. Selon la start-up Liberkeys, s’éloigner de Paris permet effectivement de gagner en surface habitable (35 m² en plus en moyenne). Sarcelles se distingue en proposant les prix immobiliers les plus abordables, avec un gain de plus de 80 mètres carrés de surface habitable par rapport à la capitale.