L’évolution du marché immobilier en France a pris un virage inattendu au troisième trimestre, avec une baisse significative de 1,8 % des prix des biens anciens, marquant ainsi la première contraction depuis 2015. Ce constat, émanant des notaires et corroboré par l’indice notaires-Insee de référence, souligne un changement majeur dans la dynamique du secteur. Les détails dans cet article. Coup de frein à la hausse continue Après avoir connu une augmentation significative de +6,8 % au deuxième trimestre 2022, la progression des prix dans le secteur de l’immobilier ancien a subi un ralentissement notable, passant à 6,4 %, 4,6 %, et 2,7 %, pour finalement se stabiliser à 0,5 % entre avril et juin 2023. Les experts attribuent principalement cette décélération à La montée des taux d’intérêt, qui a eu pour effet d’accentuer le coût des crédits à l’habitat. Conséquence : les prix immobiliers ont enregistré une baisse de 1,8 % sur une année au troisième trimestre. Impact sur les transactions immobilières La baisse des prix a également eu un impact direct sur le nombre de transactions immobilières. ImportantAprès avoir atteint un pic historique en 2021 à plus d’un million, le nombre de ventes dans l’ancien a chuté à 928 000 au troisième trimestre 2023 pour l’ensemble de la France hors Mayotte. Selon les professionnels, Ce recul témoigne d’un ajustement du marché à de nouvelles conditions économiques et à des taux d’intérêt changeants. Île-de-France : une baisse accentuée La région Île-de-France, traditionnellement considérée comme une place forte du marché immobilier, a également ressenti les effets de cette transformation. Les prix des logements anciens ont connu un repli significatif de 5,3 % sur un an au troisième trimestre. Cette tendance à la baisse s’est étendue aux maisons (-5,4 %) et aux appartements (-5,3 %), affectant à la fois la petite couronne (-6 %) et la grande couronne (-4,0 %). Par ailleurs, un changement notable est apparu en province, où les prix des logements anciens ont enregistré une baisse de 0,5 % sur un an au troisième trimestre. Cette première baisse depuis 2015 est principalement attribuable aux prix des maisons, affichant une diminution de 1 %, tandis que ceux des appartements connaissent une légère hausse de 0,5 % après avoir progressé de 2,8 %. À retenir Au troisième trimestre, le marché immobilier français a enregistré une baisse inédite de 1,8 %, marquant le premier recul depuis 2015. Cette contraction s’explique par la décélération de la hausse des prix, passée de +6,8 % à 0,5 % en raison de la montée des taux d’intérêt. Cette tendance a impacté les transactions immobilières, diminuant de manière significative, notamment en Île-de-France, où les prix ont chuté de 5,3 %. En province, les prix des logements anciens ont également enregistré une baisse de 0,5 %.