Nice et Paris sont confrontés à une grave crise immobilière, avec des proportions alarmantes de logements inoccupés. Selon une étude de l’Agence parisienne d’urbanisme (APUR), 28 % des biens sont délaissés à Nice et 20 % à Paris. Cette situation impacte non seulement le marché locatif, mais aussi l’attractivité économique de ces deux villes. Les chiffres révélateurs de Paris En 2020, la ville de Paris comptait 262 000 logements inoccupés, soit 19 % de son parc immobilier. Cette proportion est la plus élevée de France. La tendance est d’ailleurs préoccupante, puisque le nombre de biens vacants a augmenté de +4,7 % au cours des dix dernières années. L’adjoint au logement de la Ville de Paris, Jacques Baudrier, a prévenu que Ce chiffre pourrait atteindre 280 000 en 2023. Jacques Baudrier La disparité est particulièrement marquée dans le centre de la capitale, où les 7e et 8e arrondissements comptent respectivement 36 % et 34 % de logements vacants. Important La mairie et l’APUR soulignent que 72 % des logements vides à Paris sont des petites unités, avec une ou deux pièces, qui sont principalement utilisées pour la location meublée touristique. Cette pratique, bien qu’illégale, contribue à la crise actuelle et entraîne des conséquences nuisibles, telles que l’étalement urbain et la baisse de l’attractivité économique de la ville. Pour sa part, Nice reste la ville qui affiche le taux de vacance le plus élevé, avec 28 % de logements inoccupés. Elle est suivie de près par Grenoble avec 17 % et Nancy, 16 %. Toulon, en revanche, présente le taux le plus bas à 6 %. Solutions et perspectives Face à cette crise persistante, la proposition de loi transpartisane approuvée par les députés prend une position cruciale. En réduisant les avantages fiscaux pour les locations meublées touristiques, elle offre une solution pertinente face à la pénurie de logements. Conscients des enjeux, les parlementaires cherchent à inciter les propriétaires à occuper leurs biens au lieu de les laisser vacants, ou à se lancer dans un investissement locatif traditionnel. Cette mesure vise à rééquilibrer le marché, à revitaliser les quartiers affectés par le vide immobilier et à promouvoir une utilisation plus responsable des biens immobiliers. À retenir Une crise immobilière sévit à Nice et Paris, avec respectivement des taux de vacance de 28 % et 20 %, selon l’APUR. À Paris, 262 000 appartements étaient inoccupés en 2020, soit 19 % du parc immobilier de la ville. Le 8e arrondissement, avec 36 %, est particulièrement touché. La proposition de loi transpartisane vise à réduire les avantages fiscaux pour les locations touristiques, à rétablir l’équilibre du marché locatif et à revitaliser les quartiers impactés.