Le nombre de transactions devrait tomber à 885 000 fin décembre, soit une baisse de plus de 20% sur un an, selon la FNAIM. La conséquence de taux encore très élevés, et de prix qui ne baissent encore que très peu. Les acheteurs ont-ils raison d’attendre avant de jeter leur dévolu sur un bien ? Le marché immobilier est à l’arrêt. Les taux, bien qu’ils se stabilisent depuis deux mois, ont dépassé les 4% pour toutes les durées de prêt. L’inflation, bien qu’en baisse, est toujours présente. Quant aux prix de la pierre, ils tendent certes à diminuer, mais moins qu’espéré. Un contexte qui pousse de nombreux ménages à reporter leur projet d’achat à plus tard, dans l’espoir que les conditions soient prochainement plus favorables. En témoigne les chiffres dévoilés par la FNAIM (Fédération Nationale de l'Immobilier) qui, dans son baromètre d'octobre, prévoit que le nombre de transactions immobilières devrait chuter à 885 000 d’ici fin décembre. Ce qui représenterait une baisse de 21% par rapport à l’an dernier. Près de 20% de transactions en moins à fin septembre Globalement, ces chiffres concordent avec l’étude publiée le 11 décembre par le Conseil supérieur du notariat. Selon cette dernière, le nombre de transactions immobilières a chuté de 18% entre septembre 2022 et septembre 2023, en passant de 1 138 000 à 928 000. “Nous enregistrons une dégradation rapide du volume des transactions dans l’ancien qui devrait se situer entre 850 000 et 890 000 en fin d’année. Un niveau proche de celui de l’année 2016” rappelle Maître Edouard Grimond, porte-parole du bureau du Conseil supérieur du notariat. Reporter son projet d'achat pour espérer bénéficier de prix plus bas d'ici quelques mois est tentant, dans un marché où les ventes sont en berne. Mais est-ce une bonne stratégie ? Selon certains professionnels, il n’est pas pertinent d’attendre, notamment dans le neuf. « Si vous avez le financement, c'est le moment d'acheter », estime Elodie Frémont, la présidente de la commission des statistiques immobilières des notaires du Grand Paris, interviewée par Les Echos. « Dans le neuf, il y a des queues de programme en totale déshérence. C'est la fête des prix ! » ajoute-t-elle. D’autant que rien ne garantit que les conditions d'emprunt soient plus favorables à l'avenir. Attendre davantage pour acheter, sauf si le vendeur est pressé de vendre Mais en réalité, tout dépend à quel type de vendeurs vous avez affaire, et du type de bien qui vous intéresse. “Seuls les vendeurs concernés par ce que les professionnels de l’immobilier appellent les trois D pour « divorce, décès, déménagement (dans le cadre d’une mutation) » et qui sont obligés de vendre acceptent de réduire leurs prétentions”, souligne le journal Le Monde. Autrement dit, n’espérez pas trop avoir de rabais si le vendeur n’est pas pressé de vendre, puisqu’il ne laissera pas place à la négociation. Du moins... pour le moment. Car les notaires de France prévoient une accélération de la baisse des prix en début d’année prochaine. A la fin du mois de janvier 2024, les prix des appartements anciens devraient avoir reculé de 3,5% sur un an en moyenne dans l’Hexagone, et même de 6,8% en Ile-de-France. Et le constat est similaire pour les maisons anciennes : -3,9% en France métropolitaine et -7,3 % en Ile-de-France.