Lorsqu'un parent doit interrompre son activité professionnelle pour accompagner son enfant malade, les mensualités de crédit immobilier deviennent rapidement un fardeau supplémentaire. Un avis du CCSF, attendu pour le 12 décembre, pourrait cependant bientôt alléger la détresse des familles. La nouvelle de la maladie grave d'un enfant vient secouer les fondations d'une famille, engendrant non seulement une détresse émotionnelle mais également des difficultés financières considérables. Cette réalité devient particulièrement poignante lorsque l'un des parents se voit contraint de suspendre son activité professionnelle pour accompagner l'enfant malade. Mensualité de crédit : une charge difficile si l’enfant tombe gravement malade Le site d’information MoneyVox a recueilli le témoignage d'Élise, médecin généraliste, qui met en lumière cette double pression vécue par les familles : "un matin, j'ai quitté mon bureau en catastrophe pour emmener ma fille à l'hôpital, et je n'ai pas pu y retourner pendant près de deux mois." Arrêter son activité professionnelle soudainement place de nombreuses familles, comme celle d’Elise, dans une situation financière précaire. D’autant que celle-ci est aggravée par le maintien des mensualités de crédit immobilier. Car l’assurance du prêt ne prend en charge la maladie grave d'un enfant, laissant les familles dans une impasse financière. Vers un changement structurel Partant de ce constat, Stéphane Vedrenne, fondateur de l'association Eva pour la vie, se démène depuis plus d'un an pour un changement significatif. Son objectif : convaincre les assureurs de prendre en charge les mensualités de crédit immobilier “dès que les parents commencent à bénéficier du congé de présence parentale”, souligne MoneyVox. Il y a un an, une lueur d'espoir a déjà émergé avec La Banque Postale qui, en collaboration avec CNP Assurances, a pris une mesure significative pour alléger le fardeau financier des familles touchées. En effet, désormais, tous les contrats de crédit immobilier souscrits auprès de la filiale du groupe La Poste comprennent une garantie “enfants malades”, sans surcoût. Celle-ci prend en charge 50% des mensualités de crédit jusqu'à 4 000 euros par mois, sur une période maximale de 28 mois. Soutenu par le député Horizons Paul Christophe, Stéphane Vedrenne a sollicité le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) pour encourager l'ensemble du secteur de l'assurance à adopter des pratiques similaires. La réunion, prévue le 12 décembre, pourrait représenter une avancée cruciale pour les familles touchées par la maladie d'un enfant. Dans l’idéal, elle pourrait permettre aux parents qui cessent de travailler pour s'occuper de leurs enfants malades, d'obtenir une prise en charge des mensualités de crédit immobilier. Et ce, durant un temps donné : 14 mois, avec la possibilité dans certains cas de 14 mois supplémentaires. Réponse d’ici quelques jours.