Un groupement de professionnels du secteur suggère de ne plus plafonner à 25 ans la durée maximale de remboursement des crédits immobiliers, en particulier pour les emprunteurs les plus jeunes. D’après eux, sans une intervention des pouvoirs publics, une crise sociale risque d’éclater en raison de la pénurie de logements consécutive à la crise du financement. Ils proposent, entre autres solutions, d’autoriser des durées supérieures à 25 ans pour les emprunteurs de moins de 30 ans. Une durée de prêt actuellement limitée à 25 ans Depuis le 1er janvier 2022, le HCSF (Haut Conseil de stabilité financière) a mis en place deux règles obligatoires pour les crédits immobiliers : les mensualités de crédit ne doivent pas dépasser 35 % des revenus mensuels de l’emprunteur ; la durée maximale du crédit est plafonnée à 25 ans. À noter que la durée du prêt peut être prolongée jusqu’à 27 ans dans deux cas : l’achat d’un bien en cours de construction ; l’achat dans l’ancien avec travaux de rénovation importants (représentant au moins 25 % du coût total de l’opération). Pourquoi le groupement de professionnels demande-t-il un allongement de la durée des crédits immobiliers ? ImportantD’après leurs explications, la hausse des taux a entraîné une perte de capacité d’emprunt de plus de 21 % en mars 2023 et devrait atteindre 32 % d’ici décembre 2023 pour un salaire mensuel de 2 000 euros. Des règles qui doivent s’adapter à la situation actuelle Dans un contexte de difficulté d’accès au crédit immobilier, en particulier pour les primo-accédants, ce groupement de professionnels, qui se compose de courtiers immobiliers, estime que Les règles en matière de durée maximale des crédits immobiliers, établies par le HCSF, doivent évoluer rapidement. Cependant, le Haut Conseil de stabilité financière, présidé par Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, A récemment indiqué qu’il n’y avait pas de baisse de la primo-accession. Ce qui signifie qu’il n’est pas encore prévu de modifier les normes actuelles qu’il a fixées lui-même. À retenir Un groupement de professionnels demande l’allongement de la durée des emprunts immobiliers à plus de 25 ans. Ces derniers souhaitent que les règles évoluent, tandis que le HCSF ne voit pas l’intérêt.