Le marché du prêt immobilier avait recommencé à prendre des couleurs au début de l’année. Mais l’embellie ne fut que de courte durée au vu des données publiées par la Banque de France dernièrement. Les chiffres font état d’un recul notable de la production dès février, une chute qui semble prévue se poursuivre. La cause principale de cette déchéance est notamment la hausse des taux. Un recul de 40 % sur une année Le crédit immobilier fait partie des principaux piliers de performance des banques au cours des dernières décennies. Les taux d’emprunt restés relativement bas, et même pendant un moment à un niveau plancher, avaient incité les Français à initier leurs projets immobiliers. ImportantLa roue semble toutefois avoir tourné pour le secteur qui, après s’être doucement relevé des conséquences de la pandémie et de l’inflation galopante actuelle, a replongé au cours des derniers mois pour se retrouver en deçà de la moyenne des 5 dernières années. Après un début d’année plutôt satisfaisant, le volume de production de prêts à l’habitat est ainsi reparti à la baisse, avec un recul de 40 % entre février 2022 et février 2023. Les taux découragent les porteurs de projet ImportantLa hausse des taux d’emprunt constitue le principal écueil pour bon nombre de candidats à la propriété, les primo-accédants surtout, mais aussi ceux qui souhaitaient investir dans le locatif. D’une part, les mesures prises par les autorités concernant le taux d’usure, qui se retrouve actuellement réévalué tous les mois. D’autre part le taux d’intérêt qui s’établit à environ 2,52 % (en mars dernier) décourage des porteurs de projets. D’après les résultats d’un baromètre réalisé par Opinionway pour un réseau d’experts en immobilier, « la majorité des porteurs de projet considère les taux d’emprunts comme le principal obstacle ». Avec un taux de plus de 3 %, ce qui semble inévitable au cours de prochains mois, certains préfèreraient juste les abandonner ou les remettre à plus tard. Par ailleurs, les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière fixant le taux d’endettement de l'emprunteur à 35 % de ses revenus et la durée du prêt à 25 ans empêchent ceux disposant de revenus modestes de se lancer. A retenir Les taux d’emprunt immobiliers sont repartis à la hausse, entraînant un recul notable de la production de crédits immobiliers (-40 % sur une année en février). De 2,52 % en moyenne en mars, les taux immobiliers pourraient dépasser les 3 % dans les prochains mois. La courbe ascendante suivie par la hausse des taux décourage les investisseurs.