Depuis que les préconisations du HCSF en matière d’endettement sont devenues des normes contraignantes, la capacité d’emprunt des Français désireux d’acquérir un bien en vue de le louer a considérablement diminué. Dans un contexte de remontée des taux et de ralentissement de la production, les banquiers et courtiers aimeraient pouvoir assouplir les conditions de prêt pour ce public. La limitation du taux d’endettement pénalise les investisseurs en locatif Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) limite le taux d’endettement des souscripteurs de crédit à l’habitat à 35 % de leurs revenus mensuels, et la durée de remboursement, à 25 ans. L’objectif est de réduire les risques d’un endettement excessif pour tous ceux qui recourent au financement bancaire pour concrétiser un projet immobilier. ImportantMais depuis que ces règles sont devenues contraignantes en janvier 2022, elles ont restreint l’accès au prêt de nombreux emprunteurs. C’est notamment le cas des investisseurs locatifs. Bien que potentiellement plus aisés que la plupart des primo-accédants, ils ne peuvent plus obtenir un capital aussi important qu’avant. En effet, les banques avaient l’habitude de tolérer un taux d’endettement jusqu’à 45 % ou 50 % pour les clients disposant de revenus confortables et d’un reste à vivre élevé. Mais aujourd’hui, pour les ménages ayant un prêt logement non encore soldé, par exemple, le maximum légal de 35 % est plus rapidement atteint. Plus de flexibilité réclamée pour les emprunts destinés à un investissement locatif À l’heure actuelle, la demande de crédits immobiliers est en repli, notamment sous l’effet de la hausse continue des taux d’intérêt. Afin de doper la production, ImportantBanquiers et courtiers réclament davantage de flexibilité pour les porteurs de projets. Pour rappel, les établissements prêteurs peuvent déroger aux critères du HCSF sur 20 % des souscripteurs à qui ils répondent positivement. Cependant, les transactions portant sur une résidence principale constituent la principale cible. Les professionnels du crédit militent pour un allègement des contraintes pour cette catégorie d’emprunteurs. Ils soutiennent que Le coût du risque associé à cette population est extrêmement faible et que les pénaliser avec les normes HCSF n’a pas de justification macroéconomique. Sans un tel changement, ils alertent sur la perspective de la sortie de nombreux biens du marché de la location. Malgré ces arguments, le HCSF ne semble pas prêt à accéder à leur requête, estimant que Les banques n’exploitent pas suffisamment la marge de manœuvre dont elles disposent. Le Haut Conseil enjoint ainsi les acteurs bancaires à maximiser leur recours à cette souplesse qui leur est octroyée. À retenir En raison des normes du HCSF en matière d’endettement, qui plafonne le taux d’endettement à 35 %, les particuliers qui souhaitent acheter un bien pour le louer ne peuvent plus emprunter autant qu’avant. Dans un contexte de remontée des taux et de baisse de la demande, les professionnels du crédit réclament un assouplissement des règles pour les investisseurs locatifs. Courtiers et banquiers mettent en avant le faible risque associé à cette population, et le danger d’une sortie de nombreux logements du marché de la location. Les autorités ne semblent pour le moment pas disposées à alléger les règles.