La hausse des prix se poursuit sur le marché immobilier français, tirée principalement par le littoral ouest et la région méditerranéenne. Les baisses sont observées essentiellement dans la capitale et sa région, ainsi que dans les régions septentrionales. Ces conclusions sont issues du rapport de l’Observatoire Guy Hoquet portant sur les 7 premiers mois de 2023. Une réelle baisse des prix qui se fait attendre Alors que l’offre de biens disponibles a augmenté de 6,7 %, les prix immobiliers ont crû de 4,5 % sur un an entre le 1er janvier et le 31 juillet 2023. L’heure n’est donc toujours pas à la baisse tant attendue par les candidats à l’accession à la propriété. Le segment des maisons se présente toujours comme le moteur de ce mouvement haussier avec des prix à +6,9 % et des mises en vente en progression de 7,6 %. Selon les analystes, Les vendeurs sont peu motivés à faire baisser leurs tarifs dans un contexte tendu dû à l’accès restreint au crédit immobilier et une demande plus faible par rapport à 2022. Selon Stéphane Fritz, le directeur du réseau, La dégradation du pouvoir d’achat et de la capacité d’emprunt des ménages explique la contraction du marché sur la première moitié de 2023. Stéphane Fritz Il ajoute cependant que Les vendeurs et acheteurs immobiliers qui ont été contraints de différer leur projet vont probablement les relancer d’ici la fin de l’année. Stéphane Fritz Il reste à voir l’impact d’un éventuel desserrement des conditions des banques pour atteindre leurs objectifs annuels, encouragées dans cette politique par la mensualisation du taux d’usure et la décélération de l’inflation. Des prix toujours en forte croissance sur le pourtour méditerranéen En réalité, de fortes disparités marquent le marché immobilier. D’un côté, l’Observatoire GH confirme que Les villes situées sur la côte méditerranéenne et dans la moitié ouest du pays continuent de stimuler les ventes de biens anciens. Ainsi, sur la Côte d’Azur, Aix-en-Provence, Cannes et Antibes affichent des taux de hausse annuelle compris entre 10,2 % et 15,5 %, avec un prix au mètre carré dépassant souvent la barre des 10 000 €. Le palmarès des 10 plus grandes villes étudiées en PACA et en Occitanie montre des augmentations largement supérieures à la moyenne nationale à 4,5 %. De même, à l’ouest, 6 villes enregistrent des progressions qui se situent au-dessus de 4,5 % sur la période janvier-juillet 2023, même si le prix au mètre carré reste plus abordable que dans le sud-est, à environ 5000 €. C’est le cas de La Rochelle (+6,9 %), Niort (+6,7 %), Limoges (+6,6 %), Bourges (+6,2 %), Pau (+5,9 %) ou encore Le Mans (+5,6 %). Baisse record en Île-de-France en termes de prix de l’immobilier ImportantDans l’Île-de-France, qui représente 18 % des volumes globaux, l’offre recule de -3,9 % par rapport à la même période en 2022. En revanche, les prix au mètre carré restent stables, dont la moyenne est de 5 966 €. À Paris, le mètre carré coûte toujours 12 609 € en moyenne (+1,3 % sur un an), mais les biens sont plus abordables en Grande couronne à 3 752 € (+2,5 % sur un an) et en Petite couronne, à 6 448 € (0,4 % sur un an). La grande majorité des quartiers dans Paris intra-muros connaissent une stabilisation, voire un léger recul des prix, à l’exception des IVe, VIe, VIIe, et VIIIe arrondissements, réputés pour leur coût élevé. Dans les départements franciliens aussi, des écarts notables sont constatés. Par exemple, une maison ancienne d’environ 120 m2 en Essonne est aujourd’hui cédée 436 000 €. En comparaison, dans les Hauts-de-Seine, le budget moyen à prévoir dépasse 1 183 000 € pour une maison d’une surface d’environ 150 m2. Les appartements restent plus abordables, autour de 212 000 € en Essonne ou 214 000 € en Seine-et-Marne, loin en dessous des 559 000 € pratiqués dans les Hauts-de-Seine. Ces montants demeurent stables sur un an. À retenir La baisse attendue des tarifs sur le marché immobilier français se fait attendre, les vendeurs profitant des difficultés actuelles d’accès au crédit. Le littoral ouest et la Côte d’Azur sont les principaux moteurs de la hausse des prix. Les baisses sont observées essentiellement dans la capitale et l’ensemble de l’Île-de-France, ainsi que dans les régions du Nord.