La hausse des taux d’intérêt et l’inflation ont considérablement rogné le pouvoir d’achat des ménages ainsi que leur capacité d’emprunt. Dans la capitale, cette situation se traduit par une baisse progressive du prix de l’immobilier. D’ici la fin de l’année, il est possible que celui-ci passe sous la barre symbolique des 10 000 euros/m². Immobilier à Paris : une baisse de -5,5 % en un an Bien que le prix immobilier dans la Capitale semble se stabiliser, la tendance reste à la baisse. Par exemple, au mois de mai, le prix au mètre carré était encore de 10 170 euros. Aujourd’hui, il est tombé à 10 070 euros. Selon les Notaires de Paris, cette stabilité observée pendant la période estivale est relative, puisqu’elle correspond à la signature de contrats en prévision de la rentrée prochaine. Les ménages s’empressent ainsi d’entreprendre les démarches nécessaires afin de se concentrer davantage sur leurs enfants. Important Si la baisse se poursuit à la rentrée, il n’est pas exclu de voir le prix repasser sous la barre des 10 000 euros/m² avant la fin de l’année. Seuls les quartiers les plus huppés de la capitale, à savoir les 6e et 8e arrondissements, continuent d’afficher une hausse des prix avec respectivement +3,7 % et +2,4 %. La diminution la plus significative est enregistrée dans le 13e arrondissement, où le recul annuel atteint -8,4 %. Une reprise des ventes conditionnée à une baisse des prix Les acheteurs sont aujourd’hui frileux à l’idée d’acquérir un bien immobilier à Paris. La hausse constante des taux d’intérêt ainsi que l’accélération de l’inflation réduisent leur capacité d’achat. Les primo-accédants sont particulièrement touchés par cette difficulté à accéder à la propriété dans la capitale, et cette situation s’étend même à toute la région Île-de-France. Du côté des vendeurs, la préoccupation majeure réside dans la crainte de voir les prix diminuer. L’équation s'avère ainsi impossible. À moins qu’une baisse significative du prix moyen n’intervienne, les acquéreurs ne seront pas en mesure de réunir le budget nécessaire pour concrétiser leurs achats. La redynamisation du marché passe donc par une concession de la part des vendeurs, d’autant plus que les riches clients étrangers, qui ont en partie soutenu le marché par le passé, semblent aujourd’hui avoir déserté le marché. Les notaires annoncent moins d’un million de transactions pour le dernier trimestre, soit un niveau similaire à celui enregistré en 2018. A retenir Au rythme actuel, le prix de l’immobilier à Paris pourrait repasser sous la barre symbolique des 10 000 euros/m² d’ici la fin de l’année. Le léger sursaut estival stabilise les prix, mais cette situation ne perdurera pas, étant donné qu’elle est liée à une hausse saisonnière.