Sur un marché de la location sous forte tension en Île-de-France, les étudiants peinent encore plus que d’habitude à trouver un logement. Selon la plateforme d’annonces Bien'Ici, le nombre moyen de réponses pour chaque offre a bondi de 71 % par rapport à 2022. Alors qu’ils enchainent les visites, les candidats ne sont pas tous certains de trouver leur bonheur d’ici la rentrée. Les obstacles rentrés par les étudiants candidats à la location Les étudiants à la recherche d’un appartement à louer déplorent l’insuffisance de l’offre, mais également la qualité des biens disponibles. Beaucoup sont en mauvais état ou manquent du confort minimum comme la présence de fenêtres. Certains bailleurs ne respectent pas le plafond de loyers en vigueur dans le quartier. D’autres se montrent réticents à signer un bail avec un étudiant, surtout si ce dernier vient d’outre-mer ou de l’étranger. De plus, les arnaques sont légion. ImportantDe nombreux étudiants se préparent ainsi à passer les premières semaines de leur année scolaire dans la famille, dans une location Airbnb ou une chambre d’hôtel, le temps d’obtenir une location longue durée dans la région. Tous se plaignent du stress supplémentaire généré par la multiplication des visites et des demandes vaines. À ce souci majeur s’ajoutent les questions des inscriptions, de la bourse et les autres démarches administratives indispensables. ImportantEn plus de la pénurie de l’offre, les étudiants sont freinés par la cherté des logements franciliens. Même pour ceux qui perçoivent une bourse, ainsi que l’aide personnalisée au logement (APL) versée par la CAF, les problèmes budgétaires ne sont pas loin. Les étudiants sont les plus durement impactés par la tension locative dans la région. Une tension locative alimentée par les difficultés d’accès à la propriété Le site d’annonces immobilières Bien'ici annonce Une baisse de 29 % des offres entre 2021 et mi-2023. Le portail enregistre une hausse de 71 % du nombre de contacts moyens pour chaque logement proposé. À l’inverse, dans le reste du territoire, cette tension locative reflue ou reste stable. Particulier à particulier (PAP) confirme les constats de Bien'ici. Au mois de juin, où le nombre d’appartements libérés est le plus important, Le site note une diminution de 17 % de l’offre, à opposer à une progression de 15 % de la demande. Les difficultés d’accès à la propriété expliquent ce déséquilibre. Avec des taux d’intérêt en forte hausse et des règles d’endettement strictes empêchent les ménages d’acquérir une résidence principale ou de concrétiser un projet d'investissement locatif. En conséquence, ils restent locataires, bloquant l’entrée sur le marché de nouveaux arrivants comme les étudiants. À retenir La tension sur le marché de la location en Île-de-France complique la recherche d’un logement pour les étudiants. Le nombre de réponses pour chaque offre a augmenté de 71 % en un an alors que le nombre d’offres a diminué de 29 % entre 2021 et mi-2023. Les freins sont multiples pour les étudiants : mauvaise qualité des biens disponibles, non-respect des plafonds de loyers, réticences des propriétaires. Les difficultés d’accès à la propriété, en raison des taux d’intérêt élevés et des règles d’endettement strictes, contribuent au déséquilibre du marché locatif en empêchant les ménages d’acheter une résidence principale.