Le mois de septembre est généralement propice aux bonnes affaires pour les emprunteurs. Néanmoins, la conjoncture actuelle pourrait bien renverser la tendance. Refusant de prêter à perte, les banques risquent même de poursuivre l’augmentation des taux dans les semaines à venir. La rentrée n’enchante pas tout le monde. Mais jusqu’ici, elle avait au moins un mérite : celle d’être une période faste en matière de crédit immobilier. “Le mois de septembre est normalement le mois des promos”, explique la porte-parole de Meilleurtaux Maël Bernier à MoneyVox. Malheureusement pour les emprunteurs, c’est probablement de l’histoire ancienne, et ce, malgré les efforts demandés par Bercy aux banques, pour ralentir la hausse des taux. Dernier appel pour les banques et les emprunteurs Emprunter à un taux fixé sous la barre des 2 %, c’est probablement une utopie pour les semaines à venir. Si le taux moyen pour début septembre est de 1,92 % pour 20 ans, il a en revanche dépassé le niveau des 2% si vous vous engagez sur 25 ans, selon notre baromètre des taux immobiliers. En cause notamment, l’inflation, mais aussi l'OAT 10 ans, l’indicateur des taux d'emprunt de l'Etat français, faisant figure d'indice de référence pour les évolutions du marché du crédit en France, qui est aujourd'hui revenu à 2% (2,22% au 1er septembre), selon Maël Bernier. Malgré tout, si vous souhaitez obtenir un prêt avant la fin de l’année, c’est le moment d’agir. Septembre est le dernier mois de production de crédit pour l'année 2022. Des taux variables selon les objectifs commerciaux atteints Certes, les promos sur les taux en septembre, ce n’est pas au programme. Cependant, les banques qui veulent encore attirer des clients ne peuvent presque plus se permettre d’augmenter leurs taux. Elles sont contraintes par le taux d'usure, soit le taux maximum auquel elles peuvent accorder un crédit, qui est actuellement fixé à 2,57 % pour les prêts d'une durée de 20 ans et plus, et à 2,60 % pour les durées inférieures. Les taux de crédit dépendent également des résultats accomplis par l’établissement bancaire vers lequel vous vous tournez. Si ce dernier a réalisé son objectif commercial annuel, il y a peu de chance que vous puissiez bénéficier d’une ristourne sur le taux de votre emprunt. En revanche, si la banque accuse un retard sur les résultats attendus, cela pourrait vous être profitable.