Malgré la crise sanitaire, les prix des biens immobiliers ont poursuivi leur croissance à Lyon. La demande reste forte, composée à 90 % de ménages désireux de s’installer. Or, l’offre est limitée, ce qui accentue le mouvement haussier des prix. La situation pénalise les jeunes primo-accédants, malgré les conditions de crédit très favorables. Un difficile accès à la propriété pour les jeunes primo-accédants D’après le baromètre LPI-SeLoger datant de janvier 2021, Il faut débourser 5 600 euros par mètre carré pour devenir propriétaire à Lyon et 4 500 euros dans la métropole. Pour trouver des logements à 3 696 euros le mètre carré, les potentiels acquéreurs doivent cibler des quartiers éloignés du centre-ville et des axes de transports. Beaucoup se tournent directement vers Villeurbanne ou Oullins ou Caluire, qui connaissent un succès croissant. Et même dans ces endroits, les prix ont connu une forte progression ces dernières années. Les primo-accédants sont les premières victimes de cette situation. Et cela même si l’Obs révèle que 34 % d’entre eux sont des cadres qui disposent d’un revenu moyen annuel de 46 289 euros, ils sont donc plus aisés que la plupart des actifs lyonnais, Puisque le salaire moyen dans la capitale des gaules s’élève à 34 309 euros. Avec un budget de 233 582 euros, incluant l’apport personnel, il peut à peine s’offrir 40 m² à Lyon et 10 m² de plus dans la métropole. Cependant, des écarts importants sont observés d’un secteur à l’autre. Le portrait dressé par l’Obs indique également que Les deux-tiers des ménages qui achètent pour la première fois leur résidence principale n’ont pas d’enfant. En revanche, 60 % d’entre eux achètent en couple, en privilégiant un logement ancien dans 83 % des cas. Pour financer l’opération, ils souscrivent un prêt immobilier remboursable en moyenne sur 23 ans. Des taux d’intérêt toujours faibles, mais des conditions de prêt durcies À l’exception des grandes métropoles où les biens coûtent très cher, les professionnels du marché constatent une présence relativement importante des primo-accédants. ImportantCette dynamique s’expliquerait en partie par les dispositifs incitatifs tels que le prêt à taux zéro. Mais surtout, les taux d’intérêt des emprunts sont stables à des seuils historiques. En janvier 2021, la Banque de France annonçait un Taux de 1,24 % toutes durées confondues Après de nouvelles baisses ces derniers mois. Encore faut-il être en mesure de fournir l’apport réclamé par les banques, qui correspond à au moins 10 % du prix du bien souhaité. Or, la grande majorité de ces jeunes en début de carrière ne disposent pas d’une épargne suffisante pour couvrir une telle somme. Ils doivent en outre satisfaire aux exigences du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui impose des restrictions aux banques concernant l’octroi de crédits logement. Malgré un allègement des règles en fin 2020 par rapport à décembre 2019, le taux d’endettement est limité à 33 %, et la durée d’emprunt, à 27 ans. Et cela bien que l’autorité prévoie une marge de tolérance de 15 % de la production des prêteurs, justement pour favoriser… la primo-accession.