Dans l’Outaouais, un groupe de citoyens de Chelsea est parvenu à réunir près de 900 000 dollars pour éviter à une forêt, s’étalant sur une surface de 57 acres, d’être défrichée pour l’implantation d’un projet immobilier de grande envergure. Les résidents du quartier tiennent en effet à préserver cet espace vert, qu’ils fréquentent régulièrement. Une mobilisation citoyenne sans précédent Selon Carolyn R. Farquhar, co-responsable de l’initiative, L’acquisition de ce terrain par les investisseurs pourrait perturber la qualité vie des résidents d’où l’initiative de lancer une collecte d’argent en vue de bloquer ce projet. Carolyn R. Farquhar En seulement quelques jours, près de 185 foyers ont apporté leur contribution. Lyne Daigne, un autre coresponsable du projet et ingénieur civile à la retraite, note que Le nombre de personnes s’élevait de façon exponentielle, au fur et à mesure que le projet avançait. Lyne Daigle La municipalité de Chelsea a aussi participé à l’action à hauteur de 20 000 dollars. Cette somme sera allouée partiellement aux taxes municipales et une partie devrait couvrir les frais de notaire. ImportantLe domaine forestier a ainsi été acquis pour un montant de 850 000 dollars. La transaction a eu lieu le 15 mars dernier en présence de l’organisme Action Chelsea pour le respect de l’environnement (ACRE). Un projet qui devrait servir d’exemple Très fière, Lyne Daigle estime que « cette mobilisation citoyenne devrait inspirer d’autres communautés qui souhaitent préserver les écosystèmes similaires ». Elle rajoute que La préservation de chaque petite parcelle de forêt ou de milieu naturel protégé, que ce soit en ville ou en périphérie, est importante. Lyne Daigle Cet espace boisé a été renommé « la Forêt aux étangs » par la communauté depuis son acquisition. Actuellement, les citoyens continuent à s’impliquer dans l’aménagement des sentiers et la construction de passerelles. Lyne Daigle rajoute également que L’objectif du projet est de faire en sorte que cette zone soit reconnue en tant qu’aire protégée. Lyne Daigle D’ailleurs, l’initiative a été présentée au gouvernement du Québec. Carolyn R. Farquhar, qui est également présidente du Fonds canadien de préservation des guépards, a exprimé son étonnement face au nombre d’appels reçus depuis le mois de mars, provenant de particuliers qui souhaitent également se lancer dans des actions de préservation des terrains boisés situés à proximité de leur résidence.