Selon les données du ministère du Logement pour le deuxième trimestre 2019, près de 34 000 transactions ont été conclues à travers la France, en dessous des chiffres de l’année dernière malgré l’augmentation des mises en vente. Ce repli est dû notamment à la hausse des prix de vente, qui atteint 5 % à 6 % par rapport à 2018, que les taux d’intérêt faibles ne sont pas parvenus à compenser entièrement. Repli des ventes de biens neufs en un an avec une offre moindre Entre le 1er avril et le 30 juin, 33 922 biens immobiliers neufs ont trouvé preneur à travers l’Hexagone, un chiffre supérieur à celui du premier trimestre. En revanche, sur un an, les volumes ont diminué de 3,3 %. Important Si l’écart est aussi marqué, c’est principalement à cause du dynamisme exceptionnel du marché en 2018, les réservations ayant atteint un pic sur trois ans à 35 000 unités. De plus, dans le même temps, les annulations ont fortement augmenté (+4,4 %) alors que leur part sur l’ensemble des réservations a grimpé à 11 %. Sur la période, les mises en vente (32 059 unités) ont été plus nombreuses que durant les trois précédents trimestres. En revanche, par rapport au second trimestre de l’année dernière, elles ont dégringolé de 14,8 %. Plus largement, les données enregistrées entre juillet 2019 et juillet 2018 montrent une chute de 14,4 % en comparaison avec celles des 12 mois précédant juillet 2018. Important Il en résulte une contraction de l’offre de maisons et appartements neufs. Avec 107 441 unités recensées sur le marché, le différentiel sur le stock de logements disponibles d’une année à l’autre s’élève à 10 000 unités. Fortes disparités entre les appartements et les maisons Au cours du deuxième trimestre 2019, 10,7 % de maisons individuelles neuves en moins en changé de main, contre -33,2 % pour les mises en vente. Les appartements ont moins souffert, les réservations et les mises en vente ayant reculé de « seulement » 2,7 % et 13,2 % respectivement. Important Ces disparités sont en partie liées au rythme de progression inégal des prix, la hausse pour les maisons ayant été supérieure à celle des logements collectifs (5,9 % contre 5 %). L’impact des frais de notaire est moindre en revanche, dans la mesure où les deux types de biens sont concernés par des frais de notaire réduits. Et si les taux d’intérêt très compétitifs des crédits immobiliers ont permis à de nombreux Français aux revenus modestes ou moyens de devenir solvables auprès des banques, ils n’ont pas suffi à compenser l’envolée des prix des constructions neuves. Important En conséquence, en particulier dans les zones à forte tension, cette catégorie d’acheteurs doit se tourner vers l’ancien, moins coûteux. Toutefois, en demandant un PTZ pour compléter leur financement, certains ménages ont des chances d’accéder à la propriété d’un habitat neuf. Le dispositif existe jusqu’en 2021 sous conditions de revenus, de composition du foyer et de zone géographique.