Selon Henry Buzy-Cazaux, la politique du logement adoptée par le gouvernement ne favorise pas l’accès à la propriété aux ménages les plus modestes et à ceux de la classe moyenne. Même si ce n’était pas le but initial, seuls les plus aisés semblent aujourd’hui trouver leur compte, que ce soit dans l’achat ou la location. L’inefficacité des aides Le président de l'Institut du Management des Services immobiliers se montre sceptique vis-à-vis des aides au logement accordées par le gouvernement. Important Par exemple, avec la redéfinition des zones pour le dispositif éco-ptz ou la réforme de la Loi Pinel, bon nombre de ménages modestes se sont vus privés d’une aide essentielle. La transition énergétique ne joue pas non plus en leur faveur. Le gouvernement avait promis de prêter main-forte pour les travaux de rénovation qui s’imposent. Et les ménages modestes bénéficient bien d’un coup de pouce, mais les plus aisés, eux, ne semblent pas se soucier de la performance énergétique de leur habitation. Ils préfèrent miser sur les opérations qui leur permettront de profiter d’un meilleur confort. Le constat est, qu’aujourd’hui, les travaux effectués dans le cadre de la transition énergétique se font rares, aussi bien dans les habitations collectives que les résidences individuelles. Une baisse de l’offre qui est directement liée à celle du nombre de nouvelles constructions Les conditions de financement immobilier sont actuellement très favorables. Il suffit de procéder à une simulation de prêt immobilier pour s’en rendre compte. Avec les modalités d’octroi assouplies et les taux bas, la demande a connu une hausse spectaculaire, mais l’offre ne suit pas. La production de logements neufs diminue d’année en année. En 2019, le nombre de permis de construire délivrés a baissé de -33 % en ce qui concerne les maisons individuelles et de -13 % pour les habitations collectives. Cette situation serait, entre autres, le fruit des tensions qui existent entre le gouvernement et les maires des différentes villes. Pour étayer ses propos, M. Buzy-Cazaux cite La suppression de la taxe d’habitation, une redevance qui constituait pour les communes une ressource financière considérable. Buzy-Cazaux Or, quand l’offre vient à manquer, les prix augmentent, inexorablement. Cette hausse est aujourd’hui ressentie et déplorée par 80 % des ménages aspirant à la propriété.