Deux éléments essentiels ressortent de la conférence de presse donnée par Julien Denormandie, le 10 septembre dernier. Le premier point concerne la volonté du ministre du Logement de venir en aide aux victimes des marchands de sommeil. Le deuxième est axé sur le dispositif éco-PTZ qu’il souhaite préserver, voire renforcer. Mettre en location des logements insalubres fera l’objet de poursuites pénales Julien Denormandie part en guerre contre les bailleurs de mauvaise foi qui proposent à leurs locataires des logements insalubres, non conformes aux normes et pouvant même porter atteinte à la dignité humaine. Dans le jargon de l’immobilier, ils sont désignés sous l’appellation « marchands de sommeil ». Le ministre du Logement n’a pas hésité à les comparer à des « trafiquants de drogue », rappelant qu’ Ils s’exposent désormais à des sanctions sensiblement similaires, en cas de poursuites. Important Mais l’accent a été surtout mis sur les victimes et l’accompagnement dont elles vont pouvoir bénéficier. Une plateforme spéciale et un numéro de téléphone seront mis à leur disposition pour recevoir leurs plaintes et pour qu’elles puissent rendre compte de la situation dans laquelle elles vivent. Et le ministre de rappeler aussi que sur les 20 milliards d’euros de budget présenté prochainement, 100 millions seront consacrés à renforcer la dotation de l’État pour l’hébergement d’urgence. Julien Denormandie Julien Denormandie souhaite le maintien de l’éco-PTZ dans certaines zones À partir de l’année prochaine, le dispositif éco-PTZ ne devrait plus concerner que 7 % des communes françaises. Conscient de l’impact de la disparition du dispositif dans les zones B2 et C, le ministre a réaffirmé son attachement à ce dispositif et a fait savoir qu’il enverra bientôt un rapport prouvant son efficacité au Parlement. Ainsi, il espère convaincre les parlementaires de le maintenir, dans le cadre de la loi de finances 2020. Si le prêt gratuit venait effectivement à disparaitre des zones B2 et C, conjuguée à la disparition des aides gouvernementales, de nombreux ménages vont devoir renoncer à leur rêve de devenir propriétaires de leur logement. Sauf s’ils consentent à se tourner vers l’immobilier ancien, avec la forte probabilité de devoir entreprendre des travaux de mises aux normes.