Le Haut conseil de stabilité financière appelle les banques à être très vigilantes face au recul constant des taux immobiliers observé ces derniers mois. Selon cette autorité, cette situation présente des dangers réels pour les organismes prêteurs, et il est primordial de prendre des précautions avant que leurs rentabilités s’érodent de manière importante. Dans cette optique, le HCSF va publier prochainement un rapport qui détaillera les risques courus et les actions à entreprendre afin de pouvoir les contenir. L’endettement privé favorisé par les taux bas Les ménages et les entreprises profitent de l’aubaine des taux bas pour contracter des prêts. Au début du deuxième semestre 2019, l’encours des crédits immobiliers a dépassé la barre d’un milliard d’euros et la tendance haussière se poursuit (+ 6,5 %). À cet effet, le taux d’endettement privé s’envole et atteint 60 % du PIB pour les ménages et 79,3 % pour les entreprises privées non financières, avec un montant avoisinant les 3 000 milliards d’euros. Le Haut conseil de stabilité financière commence ainsi à s’alarmer des risques que comporte cette situation, d’autant plus avec la conjoncture socio-économique mondiale (Brexit, tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis…). D’autre part, avec la baisse significative des taux pratiqués sur les obligations, due à la politique monétaire non conventionnelle appliquée par la BCE, les risques auxquels les banques s’exposent augmentent considérablement. L’institution se trouve dans l’obligation de limiter les risques Le rapport du HCSF, prévu paraître à la fin du mois de ce mois, comportera des conseils visant à limiter les menaces. Le ministère de l’Économie et des Finances, en concertation avec l’Autorité monétaire française, l’Autorité de contrôle prudentiel et de contrôle, l’Autorité des normes comptables et la Banque de France, se penche ainsi sur la question, et le document sera axé sur des mesures préventives. Suite à une réunion des membres de cette institution, le Haut Conseil affirme qu’ Une vulnérabilité des établissements bancaires à moyen terme est à craindre même si le risque demeure gérable pour ce moment.