De nombreux Français choisissent d’acheter des biens immobiliers atypiques comme d’anciennes églises, des pêcheries, des cabanons sur pilotis, des moulins, des châteaux, des granges désaffectées, des péniches, anciennes usines, etc. Ces derniers connaissent même un franc succès à travers le pays même si les démarches pour en devenir propriétaires, pour les aménager et les entretenir ne sont pas faciles. Les travaux sont incontournables sur les habitats atypiques Nombreux sont les Français qui ont chaque année un coup de cœur pour un bien immobilier hors normes. Mais pour ce type de projet, mieux vaut être (très) patient et ne pas avoir peur des travaux. En effet, dans ces bâtiments – pour la plupart âgés –, tout ou presque est à refaire du sol à la toiture en passant par l’isolation, l’installation électrique, la plomberie, le raccordement à l’eau, le ravalement de la façade, etc. Pour des constructions particulières, par exemple celles classées comme monuments historiques, une autorisation spéciale est requise avant toute rénovation, et les possibilités de transformations peuvent être limitées afin de préserver le caractère initial de la bâtisse. Important De plus, les multiples exigences techniques à respecter créent des délais supplémentaires à chaque étape du chantier. La tâche peut s’avérer encore plus longue et complexe pour ceux qui envisagent d’aménager une partie du bâtiment en vue d’y exercer une activité professionnelle comme un restaurant, un gîte, etc. Ces propriétaires investissent ainsi des sommes colossales, mais aussi beaucoup de temps, car la modernisation et la réhabilitation prennent parfois des années. En conséquence, le financement du projet doit se préparer minutieusement. Outre les aides de la collectivité pour certains, le crédit bancaire est souvent incontournable. Une simulation de prêt immobilier permet de dénicher les offres les plus attractives en termes de taux et de conditions. Un marché de niche devenu un véritable segment de marché Alors, qu’est-ce qui pousse ces Français de tous horizons et de tous âges à s’engager dans un tel projet ? Le critère essentiel est la rareté, avec un « petit supplément d’âme » qui fait toute la différence. Et pour ces biens au cachet unique, ils sont prêts à débourser entre 20 % à 30 % de plus. Et ils sont de plus en plus nombreux à se laisser tenter. Important De quelques ventes annuelles, les agences spécialisées constatent aujourd’hui une démocratisation des biens originaux, faisant évoluer un marché de niche en un véritable segment qui représente 10 % du marché, le double d’il y a 10 ans. Sa croissance s’est encore accélérée avec l’engouement des Français pour la décoration et le Do It Yourself. Par ailleurs, l’offre est large avec environ un million de biens atypiques. Outre le désir de vivre dans un logement de caractère et de se constituer un patrimoine, les acheteurs sont motivés par les avantages fiscaux associés à des dispositifs tels que Malraux ou Monuments historiques. Portrait des acheteurs de bien atypiques Important Comme les biens qu’ils achètent, les amoureux de vieilles pierres ont des profils variés, mais généralement, ils ne s’inscrivent pas dans le schéma familial classique : sans enfants, bénéficiant souvent d’une certaine liberté professionnelle, ils n’ont pas d’obligation de vivre au cœur d’une grande ville, et beaucoup plébiscitent un retour à une vie plus simple. Ayant une forte sensibilité artistique, ces clients sont disposés à renoncer aux exigences des modes de vie contemporains avec suite parentale, cuisine américaine, etc. Mais grâce à des volumes exceptionnels, ils peuvent se créer un habitat à la configuration unique tout en l’équipant du minimum de confort moderne. Il est néanmoins indispensable, en fonction de la nature du bien, de se soumettre à l’avis des architectes des Bâtiments de France ou de se conformer aux règles d’urbanisme en vigueur. L’intervention d’artisans spécialisés s’impose d’ailleurs dans la plupart des cas pour garantir la conformité du logement.