D’après l’indice Global Real Estate Bubble 2019 de la société suisse UBS, une bulle immobilière pourrait exploser à Paris. Et la capitale française n’est pas la seule à courir un tel risque. Plusieurs grandes villes à travers le monde figurent sur la liste. Et selon l’étude, le difficile accès à la propriété sur ces marchés est susceptible de faire flamber les prix. Paris se situe dans la zone de risque de bulle, selon UBS L’UBS a réalisé une analyse basée sur les prix des biens immobiliers dans une vingtaine de métropoles mondiales. Important À Paris, ils ont crû de 5 % sur les quatre trimestres écoulés et franchi la barre symbolique des 10 000 euros. Ils se situent désormais à un pic historique à 10 115 euros selon les chiffres des notaires. L’étude d’UBS montre par ailleurs que depuis 2006, les prix parisiens sont déconnectés du reste du pays, avec une moyenne nationale à 2 600 euros. Elle en conclut que Le marché de la Ville Lumière se trouve désormais dans la zone à risque de bulle. En outre, la cherté et la pénurie des biens maintiennent les vendeurs en position de force et entraînent l’exclusion de la plupart des ménages. En effet, pour s’offrir un appartement de 60 m² intra-muros, un salarié qualifié du secteur des services doit investir l’équivalent de 15 ans de revenus. Important Cela fait de Paris la ville la moins accessible dans le domaine de l’immobilier résidentiel en Europe. Des risques élevés et des tensions marquées dans plusieurs grandes villes mondiales UBS a identifié d’autres grandes villes exposées au risque de bulle, principalement en Europe de l’Ouest, aux États-Unis et en Asie. Important Le niveau de risque est ainsi jugé très élevé à Munich, Francfort et Amsterdam, à Toronto et Vancouver, ainsi qu’à Hongkong. Un déséquilibre très marqué entre l’offre et la demande est également relevé à Zurich, à Londres, à Stockholm, à San Francisco et à Tokyo, tandis que les villes de Genève, Sydney, New York et Los Angeles sont caractérisées par une forte tension. En revanche, d’autres marchés semblent évalués à leur juste valeur, comme Milan, Boston, Singapour ou Dubaï. À l’inverse, Madrid, Moscou et Tel-Aviv, qui font leur entrée dans l’indice, sont surévaluées. Chicago se distingue par une sous-évaluation. La faiblesse des taux d’intérêt alimente le risque de bulle Selon Mark Haefele, Global Chief Investment Officer d’UBS Wealth Management, Le climat économique incertain influe davantage sur la demande de logements urbains que le recul des taux d’intérêt du crédit immobilier. Mark Haefele Important Il ajoute toutefois que les conditions d’emprunt exceptionnelles proposées dans certaines régions de la zone euro aggravent la situation. De son côté, Claudio Saputelli, responsable de l’immobilier au sein de la firme suisse, affirme que Le principal danger pour les valeurs des logements en centre-ville est lié à l’insolvabilité des ménages au regard des critères de financement des établissements prêteurs, et ce malgré les taux d’intérêt hypothécaires très compétitifs. Claudio Saputelli