Les emprunteurs immobiliers peuvent être tranquilles. La remontée des taux ne sera pas pour tout de suite ni pour l’année prochaine de toute évidence. Le gouvernement, en tenant compte de la politique de la Banque Centrale Européenne pour élaborer son projet de loi de finances pour 2020 et, en parallèle, en analysant l’évolution probable du marché de l’immobilier, ne prévoit pas de hausse prochainement. Les banques vont encore devoir se serrer la ceinture Le taux directeur qui reste à un niveau très bas n’arrange pas vraiment les affaires des établissements bancaires. Important Les liquidités « dormantes » qu’elles déposent au sein de la Banque Centrale constituent pour elles une charge supplémentaire non négligeable. Afin d’éviter de payer pour leurs dépôts, elles se retrouvent dans l’obligation de trouver des solutions efficaces qui leur permettent d’utiliser les sommes qu’elles ont en trop. La meilleure option reste pour l’instant le prêt immobilier, mais pour séduire les emprunteurs, d’énormes efforts doivent être déployés au niveau des conditions d’octroi. Ceci explique la « dégringolade » des taux immobiliers constatée ces dernières années. Et la baisse ne va pas s’arrêter, ou plus exactement, les taux ne devraient pas évoluer à la hausse dans un futur proche. La BCE à la rescousse des gouvernements européens La France n’est pas le seul pays de la zone euro à connaitre quelques difficultés en ce moment. Même la toute puissante Allemagne a accusé un recul de sa croissance. La BCE est ainsi entrée en piste pour tenter d’y remédier, en maintenant le taux directeur à son niveau actuel, un « niveau historiquement bas ». Important Ainsi, les pays, surtout les plus en difficulté peuvent réaliser des économies sur les intérêts des dettes qu’ils ont contractées. Le gouvernement français félicite cette initiative de la BCE. En 2019, cette politique a déjà porté ses fruits. Lors de l’élaboration du projet de loi de finances, le gouvernement a anticipé une remontée du taux directeur et a déterminé le budget en prévision de ce scénario. Ainsi, pour cette année, l’économie réalisée par Bercy sur la charge de la dette se chiffre à 3 milliards d’euros. Important Si la BCE ne change pas de politique entretemps, le gouvernement espère mettre de côté 2 milliards d’euros de plus pour l’année prochaine.