Les banques semblent se trouver à la croisée des chemins. Alors que pour la plupart, les objectifs en termes de volume de crédits octroyés ont déjà été atteints, la marche à suivre pour la suite fait encore l’objet d’interrogations. Faut-il continuer à baisser les taux afin d’attirer encore plus de clients ou songer à réaliser plus de profits en opérant une hausse ? Penser à la rentabilité Maintenant que les objectifs fixés ont été atteints, certaines banques disposent d’une plus grande marge de manœuvre. Pour le dernier trimestre, elles peuvent décider de maintenir les taux bas et de ne pas modifier les modalités d’octroi, ou bien d’augmenter leur marge bénéficiaire en affichant des taux plus élevés pour les emprunteurs dits « ordinaires ». Important Mais en procédant de la sorte, elles prennent le risque de laisser partir des clients qui auront la quasi-certitude de trouver de meilleures conditions ailleurs, tellement le marché est devenu concurrentiel. Avec un taux d’endettement déjà inquiétant, les ménages ne vont pas prendre le risque de souscrire un crédit qu’ils ne peuvent pas rembourser. Sélectionner les projets les plus intéressants Depuis le début de ce mois, certaines banques ont tout de même tenté le pari de durcir un peu leurs conditions d’octroi. Important Se montrant plus prudentes, elles appliquent un taux plus élevé sur les crédits qui présentent le plus de risques. D’après les observateurs, « Il s’agit d’une sorte de tri, afin de ne financer que les projets les plus prometteurs ». Concernant ces derniers, portés par les meilleurs profils donc, les banques peuvent proposer des taux bas puisqu’elles ont la possibilité de vendre à leurs clients d’autres produits financiers pour combler le manque à gagner. La pression mise par la BCE Important Par ailleurs, dans le contexte actuel, les banques ne peuvent pas se montrer trop sélectives. Pour la simple raison qu’elles ont besoin de prêter. Avec le taux directeur de la BCE actuellement négatif, avoir trop de liquidités dormantes s’avère pénalisantes. Les déposer à la Banque centrale occasionne désormais un coût non négligeable. Et cette situation devrait perdurer puisque la BCE a réitéré plusieurs fois sa volonté de maintenir son taux à son niveau actuel, voire de procéder à une autre baisse dans un futur proche.