À quelques semaines de la fin de l’année, les banques appliquent une politique commerciale plus sélective. Les décotes varient en fonction du profil de l’emprunteur pour celles qui continuent à baisser leurs taux. D’autres ont cessé d’accorder des financements sans apport, même si les futurs propriétaires n’ayant pas d’épargne peuvent encore décrocher des prêts à 110 % sous conditions. Politique commerciale plus sélective des banques Après neuf mois d’activité soutenue, les banques devraient atteindre leurs objectifs de production de crédit pour 2019, et certaines les ont même déjà dépassés. Désormais, leur première préoccupation est la préservation de leurs marges. En conséquence, si une quinzaine d’enseignes ont réduit les taux de leurs prêts immobiliers d’environ 0,15 %, les autres réservent les décotes aux clients qu’elles ciblent et aux dossiers les plus solides. Ainsi, les clients ayant des revenus conséquents et qui souscrivent des contrats courts peuvent négocier un taux jusqu’à 0,80 % inférieur à celui d’un emprunteur moins fortuné ou qui s’endette sur 20 ou 25 ans. Important Mais de manière générale, les taux se maintiennent toujours à des niveaux bas record. En moyenne, sur 15 ans, ils se situent à 1,10 % contre 1,30 % et 1,50 % respectivement sur 20 ans et 25 ans. Pour les excellents profils, des crédits sur 12 ans ont été octroyés à un taux de 0,35 % et même sur 25 ans, les taux peuvent descendre à 0,85 %. L’apport personnel, un argument de taille pour obtenir des conditions intéressantes Important Le montant de l’apport personnel influe également sur le taux d’intérêt. En effectuant une simulation de prêt immobilier, l’emprunteur qui participe au financement de l’opération s’aperçoit qu’il peut obtenir une décote de 0,25 % par rapport au taux proposé au demandeur d’un emprunt à 110 %. Pour augmenter ses chances d’avoir un avis favorable de l’établissement prêteur et décrocher des conditions attractives, il est recommandé d’apporter au moins 10 % du montant total afin de couvrir au minimum les frais de dossier et de garantie, ainsi que les DMTO (désignés communément par « frais de notaire »). La capacité d’épargne, condition indispensable pour sécuriser un prêt Toutefois, les jeunes de moins de 35 ans n’ont pas encore eu le temps de se constituer une épargne, font leurs premiers pas dans la vie active, et ne peuvent pas forcément compter sur les parents pour les aider. Important Les banques se montrent plus flexibles envers ce public qui présente en outre un fort potentiel. Non seulement leurs revenus peuvent augmenter avec le temps, mais ils auront probablement besoin d’autres produits et services au cours de leur existence. Et le prêteur espère bien les leur fournir en empochant une marge intéressante au passage. Important Les financements sans apport sont ainsi possibles pour les jeunes ayant une bonne situation professionnelle. Ils doivent néanmoins justifiant d’une capacité d’épargne mensuelle d’environ 100 euros à 300 euros au cours des mois précédant immédiatement leur demande de crédit. Par ailleurs, une épargne de précaution équivalant à trois mensualités au moins est exigée afin de faire face aux éventuels coups durs au lieu de contracter un autre prêt personnel.