Le recul des prix à la consommation a entraîné une baisse de l’inflation à +1,2 % en janvier d’après l’INSEE contre +1,6 % en décembre. Dans un tel contexte, les conditions de prêt immobilier toujours très attractives ont de quoi surprendre. En effet, à 1,44 %, la moyenne des taux toutes durées confondues est inférieure à l’inflation, du jamais vu depuis 1970. En parallèle, l’encours total a atteint un record à 1 000 milliards d’euros. Records de taux bas et d’encours de prêts immobiliers Les taux de crédit immobilier toujours très avantageux. Important En mars, ils sont même descendus en dessous des seuils historiques d’octobre 2016. Important De son côté, le total des encours a franchi le cap symbolique des 1 000 milliards d’euros, un record absolu. Tous les indicateurs s’affichent en progression sur la période décembre 2018-février 2019 : sur un an, la production et le volume de prêts souscrits ont crû de 11,5 % et 2,6 % respectivement. La durée se maintient elle aussi sur une tendance haussière : par rapport à 2013, les ménages qui demandent le financement de leur projet immobilier en 2019 s’endettent pour deux années supplémentaires. En février dernier, plus de 7 emprunteurs sur 10 avaient signé un contrat pour 20 ans ou plus. Des conditions exceptionnelles pour compenser la baisse du pouvoir d’achat des Français Le dynamisme du marché peut sembler paradoxal, alors que la dégradation du pouvoir d’achat préoccupe les ménages. Important En matière d’immobilier, ces derniers ont été sévèrement affectés par l’envolée des prix des biens et la réduction des dispositifs publics d’aide publique à l’accession à la propriété (recentrage du PTZ et suppression de l’APL accession). De plus, l’augmentation de leurs revenus s’est limitée à 1 %, nettement moins que celle du coût de leur prêt. Preuve de difficultés croissantes, le montant de l’apport personnel, exigé par les banques pour la plupart des profils afin de couvrir au moins les frais de notaire, a diminué de 7,2 % au cours des deux premiers mois de l’année. Heureusement, les conditions d’emprunts favorables combinées à l’allongement de la durée des emprunts ont permis de préserver la solvabilité de la plupart des potentiels acheteurs candidats et de soutenir la demande. S’y ajoute la politique commerciale agressive des banques qui doivent atteindre des objectifs élevés dans un contexte de concurrence accrue. Important La performance du marché en 2019 pourrait donc égaler celle de 2018 avec près de 900 000 transactions.