L’Observatoire CLAMEUR pour Connaître les Loyers et Analyser les Marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux a rendu mardi 26 mars sa première étude semestrielle de l’année 2019. Il revient notamment sur l’activité du marché des logements privés en 2018 et son dynamisme qui peine à remonter, malgré quelques rebonds! L’Observatoire CLAMEUR, une enquête incontournable ! Depuis 1998, CLAMEUR élabore un tableau de bord semestriel du marché des logements privés en France. Avec plus de 20 ans d’expérience, l’Observatoire a publié mardi 26 mars son enquête auprès de 1715 villes et Etablissement Publics de Coopération Intercommunale de plus de 10.000 habitants. CLAMEUR prend ainsi en compte plus de 97% du marché locatif privé de la métropole pour nous délivrer ses conclusions. Néanmoins, l’Observatoire est complété par un recueil des loyers des villes et des EPCI de plus de 2500 habitants en métropole et dans les territoires d’outre-mer. Il propose ainsi un état des lieux complet des loyers, pour exemplifier son enquête. Un bilan positif de l'année 2018 Dans son rendu du premier semestre 2019, l’Observatoire fonde son enquête sur l’activité du marché locatif privé. Il revient ainsi sur la crise des années 2008-2009 qui a enrayé l’activité, et les incertitudes des marchés immobiliers depuis 2012, qui complètent ce tableau négatif. Ainsi, le taux de mobilité résidentielle a reculé entre 2008 et 2014, passant de 29,9% entre 2001 et 2007 à 27,6% dans les années qui suivent. Une progression qui indique que le changement de résidences pour les locataires du marché privé a largement diminué avant 2015. Cette année 2015 a néanmoins été charnière : la relance de l’accession à la propriété et le renouveau de l’investissement ont provoqué un redressement des taux. Entre 2015 et 2018, 29,8% des logements privés ont été remis sur le marché. 2018 a également été une belle année pour la mobilité résidentielle : 30,2% des logements ont été mobilisés pour l’activité du marché privé, une proportion qui rappelle les bons chiffres affichés dans les années 2000 pour la mobilité résidentielle des locataires. Un mouvement global mitigé Néanmoins, ce rebond d’activité en 2018 n’est pas significatif du mouvement global de l’activité. En effet, le marché locatif privé peine à se redresser et la tendance reste à la baisse depuis 2015. Les régions sont les premières à témoigner de ce recul, avec une diminution de l’activité résidentielle très raide dans 5 régions ;: l’Aquitaine, l’Auvergne, la Basse-Normandie, la Champagne-Ardenne et la Franche-Comté. Entre 2015 et 2018, ces régions ont enregistré une baisse de leur activité de plus de 5% ! Seules quelques régions ont mieux résisté face à la diminution de l’activité, comme en Ile-de-France ou en PACA. Si les loyers sont très élevés dans ces régions, la pression de la demande est toujours forte, et la mobilité n’a pu qu’augmenter : +1,7% en Ile-de-France et +0,2% en PACA. 2019 confirmera la tendance à la hausse de 2018, ou au contraire témoignera de l’exception de 2018 dans une activité d’un marché locatif privé en chute, qui peine à remonter… Rendez-vous en 2020 !