Devant la croissance accélérée des encours de crédits, les autorités financières françaises augmentent le taux du coussin de fonds propres contra cyclique. Les banques sont ainsi contraintes de se constituer un surplus de fonds propres en vue de couvrir les risques liés aux crédits. Avec cette mesure prévue s’appliquer à partir du 2 avril 2020, le taux passera de 0,25 % à 0,50 %. Le HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) a accepté la proposition du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. Le volume des prêts immobiliers octroyés dépasse les 1000 milliards d’euros D’après les chiffres publiés par la Banque de France en janvier, le volume de financements accordés au titre de crédit immobilier s’élève à 1 013 milliards d’euros. Selon le gouverneur de cette institution, « La croissance économique n’arrive pas à suivre la progression des crédits (près de 6 % par an), ce qui explique le recours au coussin contra-cyclique ». En attendant le retournement du cycle financier (baisse ou stagnation des demandes de crédits par les particuliers et les entreprises), les banques n’ont d’autres choix que de se conformer à cette décision. Dans ce cas, l’autorité financière procèdera de suite au relâchement de cet instrument. Important Heureusement, l’augmentation de cette surcharge en fonds propres n’aura pas d’impacts directs sur les emprunteurs. Ces derniers n’ont pas ainsi à craindre d’un durcissement des conditions d’octroi des crédits. D’ailleurs, la rude concurrence qui sévit sur le marché incite les banques à proposer des offres attractives. En se faisant aider par un outil de simulation de prêt immobilier en ligne, il est possible de trouver facilement le meilleur financement pour son projet. Endettement trop élevé en France Le HSCF craint un risque de crise financière à cause de la forte hausse des encours de crédit pour les particuliers. Important En effet, le taux d’endettement des ménages français dépassent largement ceux des autres pays européens. Ce phénomène ne se limite pas aux particuliers, les entreprises, notamment les PME, sont également concernées par la croissance effrénée des dettes (+ 6,3 % entre janvier 2018 et janvier 2019).