« Paris, la ville la plus chère de France ». Rien de plus normal, d’autant que beaucoup la considèrent comme la plus belle ville du monde. Sa réputation et sa popularité en font également l’un des endroits les plus convoités en tant que lieu de résidence principale ou secondaire. Conséquence de tout cela : l’immobilier y est pratiquement hors de portée et les prix ne cessent de s’envoler et frisent actuellement les 10 000 euros le m2. Crise ou pas, l’immobilier ne fléchit pas À l’heure où des milliers de Français crient de manière violente leur indignation face à la baisse de leur pouvoir d’achat, le prix de l’immobilier dans la capitale française grimpe à une vitesse vertigineuse. En moins de 4 ans, le prix moyen du mètre carré a augmenté de +21 %, pour s’établir actuellement à 9 570 euros. Et la tendance ascendante ne devrait pas s’arrêter de sitôt puisque, selon les observateurs, il dépassera les 9 700 euros en avril prochain. Une flambée due à la rareté de l’offre Si le prix de l’immobilier n’en finit pas de grimper à Paris au point de friser la barre des 10 000 euros le m2, c’est avant tout à cause du déséquilibre entre l’offre et la demande : il y a beaucoup d’acheteurs et peu de vendeurs. En deux décennies, le prix du m2 a été multiplié par 4, une progression qui va beaucoup plus vite que l’inflation. Si le prix médian est encore inférieur à 10 000 euros, 9 arrondissements de la capitale affichent d’ores et déjà un prix supérieur à ce seuil symbolique. Dans les quartiers huppés, il est même possible de trouver des prix avoisinant les 20 000 euros. Même en périphérie, les hausses sont notables. Important Chaque année, les prix des logements dans la Petite Couronne (Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne) grimpent de +4 % à +5 %. Face à l’envolée des valeurs immobilières, les acquéreurs modestes ont pris l’habitude de procéder à une simulation de crédit immobilier pour décrocher la meilleure offre de prêt et espérer ainsi acheter la maison ou l’appartement de leurs rêves à Paris intra-muros ou en périphéries. L’espoir semble pourtant bien maigre puisqu’en Île-de-France, plus le quartier se rapproche du plein cœur de la capitale, plus les hausses annuelles sont significatives. Paradoxalement, ces flambées n’ont pas d’impact, ou si peu, sur le dynamisme du marché de l’immobilier dans la région.