Alors que l’inflation est repartie à la baisse en début d’année 2019, les taux réels des crédits immobiliers, longtemps maintenus juste au-dessous de zéro, sont repassés en territoire positif. Autrement dit, le coût réel du crédit est devenu plus élevé. Face à cette situation, les ménages hésitent à s’endetter, d’autant plus que de nombreux facteurs freinent leur décision : envolée des prix de l’immobilier, problèmes socio-économiques, prélèvement à la source... Baisse des taux d’intérêt pour le premier trimestre 2019 Afin d’attirer de nouveaux emprunteurs, les banques ont baissé les taux immobiliers pour le premier trimestre 2019. À titre d’exemple, les meilleurs dossiers peuvent obtenir un bon taux : de 1 % sur 20 ans (le taux moyen fixe est de 1,40 %) ; de 0,55 % sur 10 ans (le taux moyen fixe étant de 1 %). À noter toutefois que les organismes prêteurs n’appliquent pas les mêmes conditions d’octroi de prêt à tous les profils : les primo-accédants avec un faible apport et les ménages qui ont des revenus plus modestes ne peuvent pas espérer de meilleurs taux. En revanche, ils peuvent bénéficier d’une durée d’emprunt plus longue (jusqu’à 300 mois ou 25 ans). Comme le marché du crédit immobilier commence à stagner, les établissements bancaires n’ont d’autres choix que de poursuivre leur politique de taux bas. Même si les taux réels sont positifs, les emprunteurs peuvent toujours compter sur des conditions de prêt avantageuses. Que signifie exactement un taux réel positif ? Le taux réel est obtenu en déduisant le taux d’inflation au taux d’intérêt nominal. Si le niveau d’inflation est supérieur au taux d’intérêt, le taux réel du crédit sera positif. Ce dernier dépendra donc de l’évolution des prix de la consommation pendant la durée du crédit. Important Si l’inflation chute, le coût du crédit immobilier revient plus cher à l’emprunteur, dans le cas contraire, il sera moins conséquent. Il faut préciser que le taux nominal n’inclut aucuns frais, ce qui le différencie du taux effectif global (TAEG) qui comprend toutes les autres charges, comme l’assurance emprunteur.