Bien que les taux d’emprunt immobilier continuent de se maintenir à un niveau très bas, les acquéreurs devraient encore perdre du pouvoir d’achat. Suivant la tendance observée depuis quatre ans maintenant, les prix ne cessent d’augmenter dans les principales agglomérations françaises. Néanmoins, malgré des facteurs peu encourageants pour les acheteurs, le marché de l’immobilier devrait rester dynamique en 2019. Jusqu’à 20 m2 de perdus en quatre ans Nous avons publié ce baromètre en début d’année pour mesurer le recul du pouvoir d’achat immobilier dans les grandes villes françaises. Il ressort de cette étude que Strasbourg affiche la plus forte progression des prix depuis 2014. Avec un crédit immobilier sur 20 ans et une mensualité de 1 000 €, l’acheteur ne pourrait plus prétendre qu’à 62 m2, contre 82 m2 quatre ans auparavant. À budget équivalent, l’acquéreur a perdu : 18 m2 à Bordeaux ; 13 m2 à Marseille ; 12 m2 à Nantes ; 9 m2 à Toulouse. Cette année, une hausse moyenne des prix de l’ordre de +2 % est annoncée, ainsi qu’une légère remontée des taux d’intérêt dans les mois à venir. Olivier Eluère, économiste au Crédit Agricole, estime que le nombre de transactions connaîtra un recul d’environ 5 % en 2019, avec une baisse qui sera plus marquée dans le neuf ». Olivier Eluère Ces prévisions sont issues du dernier rapport trimestriel de l’établissement sur le marché immobilier. Le marché restera relativement stable Malgré ces indicateurs qui annoncent une réduction du pouvoir d’achat des acheteurs, le secteur restera dynamique cette année , d’après Olivier Eluère. Il mentionne notamment « le désir de devenir propriétaire » ou encore la considération du bien immobilier comme un placement de sûreté. Malgré la hausse attendue, les taux se maintiendront probablement en dessous des 2 %. L’apport personnel exigé des acquéreurs restera relativement faible. Les emprunteurs pourront toujours négocier un allongement de la durée du remboursement pour gagner du pouvoir d’achat. Notons que la durée moyenne a augmenté d’environ 12 mois sur deux ans. Plusieurs paramètres demeurent donc favorables au dynamisme du marché, et de nombreux porteurs de projets vont encore recourir au prêt immobilier. Malgré cela, aucun problème financier n’est à craindre. Les acheteurs sont loin de vouloir réaliser des spéculations, et la hausse des prix restera finalement raisonnable sur le court terme.