Le constat pourrait inquiéter les profanes et inciter à la panique. En effet, depuis la crise financière de 2008, les entreprises françaises n’ont pas cessé de s’endetter. Mais d’après les spécialistes, la situation est loin d’être aussi catastrophique qu’il n’y paraît. Au contraire, les entreprises de l’Hexagone semblent avoir su profiter de la conjoncture pour emprunter, mieux investir et se développer. S’endetter de manière intelligente Pour le moment, même si la dette globale des entreprises françaises a dépassé la barre des 4 000 milliards d’euros, rien ne laisse présager qu’elles ne seront pas en mesure de l’éponger. Important À en croire les informations publiées par S&P, les entreprises de l’Hexagone présentent actuellement une santé excellente financière. En effet, les dettes qu’elles ont contractées leur ont surtout servi à investir et à se développer. Avec les banques qui continuent de prêter à très faibles intérêts, les entreprises françaises ont trouvé une source de financement fiable leur permettant de réaliser des investissements pouvant être très rentables. Selon les calculs de la S&P, bien que la dette des entreprises se soit accrue de 40 % en 10 ans, le rendement des investissements permet de la couvrir très largement. Les entreprises françaises ont su prendre des risques au bon moment, mais aussi profiter de la stabilité de l’euro pour se développer sur le Vieux Continent et au-delà. La vigilance doit rester de mise Quoi qu’il en soit, à la longue, la valse des emprunts pourrait finir par vraiment nuire aux entreprises françaises. Le taux d’endettement élevé (175 % du PIB) reste un mauvais point inscrit sur le dossier de la France pour la notation « AA ». De plus, les banques ne sont pas des sources de financement intarissables. Il viendra le temps où ces organismes financiers chercheront à augmenter leurs marges et la piste susceptible d’être envisagée est une hausse brusque des taux d’intérêt. Avec des investissements qui continuent à rapporter pour le moment, les entreprises françaises ont tout intérêt à se constituer des réserves suffisantes afin d’être bien loties lorsque les temps seront effectivement plus durs.