C’est un fait bien connu que les clients, et particulièrement les emprunteurs, ne jouissent pas des mêmes privilèges au sein des banques. À l’heure où les taux immobiliers sont au plus bas, certains profils se voient attribuer des crédits aux conditions particulièrement avantageuses. Et pour cause, les banques tiennent compte essentiellement du niveau de revenu et de la durée de l’emprunt. La concurrence joue en faveur des clients Les temps sont durs pour les banques. Non pas que les clients se font rares, mais les concurrents se sont multipliés, certains se montrant même très agressifs dans la stratégie de séduction de clients. Pour tirer leur épingle du jeu, les établissements bancaires se livrent au jeu de celui qui proposera le taux immobilier le plus bas et les meilleures conditions afin d’attirer le chaland. À cause de cette concurrence, les taux n'ont eu de cesse de dégringoler ces derniers temps. Alors que pour l’année 2019, les observateurs s’attendaient à une remontée, il n’en a rien été. La baisse constatée en février a ramené le taux moyen à 1,44 %, toutes durées confondues. Obtenir un taux inférieur à 1 % n’est plus une utopie Non seulement les taux continuent de baisser jusqu’à atteindre des niveaux records, mais certaines banques n’hésitent pas à frapper fort et à accorder des crédits à moins de 1 % sur les durées les moins longues (10 et 15 ans). Bien évidemment, tout le monde ne peut pas bénéficier de telles conditions. Les banques prennent soin de trier les meilleurs profils, une sélection qui se base essentiellement sur plusieurs critères : le niveau de revenu ; l’âge ; la situation matrimoniale de l’emprunteur. Récemment, un couple d’une trentaine d’années présentant un revenu global de 9 000 euros a obtenu un taux de 0,85 % pour un emprunt d’un montant de 450 000 euros et qui court sur 20 ans. Il faut toutefois noter que le couple avait présenté un apport personnel de 50 000 euros pour leur projet immobilier. Autre exemple encore plus marquant pour illustrer les efforts consentis par les banques, un homme de Laval a pu emprunter 70 000 euros à 0,45 % sur 7 ans. Cas rare, le revenu mensuel de 3 500 euros, combiné à un apport personnel de 100 000 euros, et la durée relativement courte de l’emprunt ont pesé dans la balance au moment de l’attribution du crédit.