Le gouvernement ayant supprimé certaines aides et amoindri d’autres, le marché de l’immobilier avait frôlé la crise l’année dernière. Avec l’envolée des prix, même la baisse des taux n’aurait plus suffi à dynamiser le secteur. Ces raisons ont poussé les banques à allonger la durée des prêts afin de séduire les emprunteurs. Cette mesure ne semble toutefois pas profiter à tous les souscripteurs. Le taux d’endettement est un frein Pour illustrer la nécessité ou pas de l’allongement de la durée de crédit à 30 ans, un spécialiste du secteur a analysé le dossier fictif de 3 types de profils : un couple qui veut s’établir en périphérie de Paris (petite couronne) ; une personne seule qui souhaite s’installer à Montpellier ; un autre couple basé à Nantes. Les 3 profils fictifs ont en commun un apport personnel suffisant pour couvrir les frais administratifs, mais présentent des niveaux de revenus différents. Pour le couple en Île-de-France, le revenu mensuel global est de 4 000 euros et son projet s’élève à 300 000 euros. Avec ses 1 500 euros par mois, le célibataire se contente d’un studio ne dépassant pas les 115 000 euros. Enfin, le couple nantais veut s’offrir une résidence de 250 000 euros avec 3 000 euros de revenu global. Le but du calcul proposé par le spécialiste est de savoir si le prêt auquel aspire chaque candidat peut être accordé ou si, au contraire, les organismes de crédit le rejettent, étant donné que l’emprunteur risque d'excéder le seuil du taux d’endettement autorisé, qui est de 33 % du revenu. En effet, il s’agit là d’un critère rédhibitoire qui peut faire échouer le projet immobilier. Les résultats du calcul ont montré que : Si l’emprunt courait sur 20 ans, le couple parisien serait recalé par leur banque. Le dossier serait reçu sur 25 ans, mais de justesse. Par contre, avec un crédit sur 30 ans, il aura de la marge. Le célibataire se retrouve exactement dans le même cas de figure. Pour ce qui est du couple nantais, leur projet ne serait réalisable qu’avec un crédit remboursable sur 30 ans, et non sans mal. L’allongement profite aux plus modestes Important Ce sont surtout les jeunes acheteurs et les ménages à faibles revenus qui trouveront leur compte avec un crédit remboursable sur environ trente ans. Par contre, s’endetter sur une aussi longue durée n’est pas intéressant pour ceux qui ont la possibilité de payer une mensualité plus conséquente.