Le PTZ est un crédit sans intérêts destiné à financer une partie d’un achat immobilier. Au cours de la dernière décennie, ce dispositif a permis à de nombreux Français d’accéder à la propriété en bénéficiant d’emprunts à moindre coût. En dépit de tous ces avantages, le dispositif présente également des inconvénients. Il manque notamment de souplesse dans certaines situations. Des opérations quasi impossibles à renégocier Le montage financier d’un PTZ combine au moins deux lignes de crédit : un emprunt « gratuit » qui tout au plus représente 40% de la somme requise pour l’achat ; une autre partie sous forme de prêt classique accordé suivant les conditions du marché. Si ce dispositif offre un avantage considérable aux primo-accédants, il peut également s’avérer très contraignant. L’impossibilité de moduler les échéances figure parmi les principales difficultés rencontrées par les emprunteurs. En cas de baisse de revenus mettant le souscripteur dans une situation financière délicate, un crédit classique offre généralement la possibilité de négocier un réaménagement du montant ou de l’échéancier du remboursement. Ce qui n’est pas le cas dans le cadre d’un montage financier impliquant un prêt à taux zéro. Important Les emprunteurs qui font la demande d’une révision des conditions de leur crédit essuient systématiquement un refus. Une renégociation du crédit est aussi quasi impossible avec un prêt sans intérêts. En théorie, cette démarche est tout à fait possible, mais en réalité, sa mise en œuvre est complexe, car elle se réfère le plus souvent aux termes de l’offre de crédit. Pour espérer bénéficier des taux bas actuels, les emprunteurs qui ont contracté leur crédit immobilier avant la fonte des taux à partir de 2015 doivent se préparer pour une longue bataille juridique, tout en courant le risque de perdre les avantages associés au dispositif. Des avantages transférables sous conditions Important Le PTZ ne s’adresse qu’aux primo-accédants, c’est-à-dire qu’en cas de déménagement, l’emprunteur n’a plus droit à un autre crédit de ce type pour financer l’acquisition d’un nouveau logement. En revanche, il est possible de demander un transfert du PTZ sous réserve que : le nouveau bien soit éligible au dispositif ; la banque ait donné son accord ; l’emprunteur ne se tourne pas vers la concurrence. Des conditions qui sont difficiles à cumuler.