À travers la France, à l’exception de la capitale, le prix au mètre carré est inversement proportionnel à la surface, révèlent les notaires du Grand Paris après une étude. Dans la Ville Lumière, plus l’appartement est grand, plus il coûte cher, principalement du fait de la faiblesse de l’offre pour ce type de biens. Le prix au mètre carré des appartements augmente avec la surface D’après l’analyse des notaires, il faut débourser environ 9 600 euros par mètre carré pour s’offrir un studio parisien. Plus la surface augmente, plus le tarif est élevé. Ainsi, s’il s’élève à 9 760 euros pour un 4-pièces, il culmine à 9 960 euros si l’on rajoute une pièce à la configuration. Selon les notaires, cet écart de coût est dû en premier lieu à la répartition sur un espace plus ou moins vaste des différentes installations, y compris la cuisine et la salle de bains. Mais surtout, à Paris, la cherté des grands appartements s’explique par leur rareté alors que la demande est très forte, ce type de bien étant très prisé des couples avec enfants. En effet, sur le total des appartements vendus dans la capitale, moins de 20 % des ventes comptent 4 pièces et plus. Enfin, ceux-ci se trouvent la plupart du temps dans les secteurs les plus plébiscités des acquéreurs, raison pour laquelle le prix au mètre carré atteint des sommets. Le record (17 410 euros) est enregistré dans le quartier de l’Odéon dans le VIe arrondissement. Suivent les abords de Notre-Dame dans le IVe et Saint-Thomas-d’Aquin dans le VIIe, où il faut payer 15 970 euros et 14 180 euros par mètre carré. Les acheteurs qui doivent souscrire un crédit immobilier pour financer l’opération sont heureusement avantagés par des taux très compétitifs et la possibilité de recourir à une assurance en délégation pour faire baisser la note. Baisse du volume de ventes d’appartements à Paris Plus généralement, les prix très élevés sur l’ensemble du marché immobilier à Paris sont attribués à un stock très limité de biens disponibles conjugué à une demande soutenue. Cette situation explique que le nombre de transactions conclues entre décembre 2018 et février 2019 a diminué de 4 % en un an. Le mouvement devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. Sur la base des prix mentionnés dans les avant-contrats, les notaires anticipent une moyenne au mètre carré de 9 920 euros au début de l’été, soit une augmentation de 2,6 % par rapport à février (9 670 euros). Les professionnels notent par ailleurs une moindre différence de prix suivant la surface à Paris intra-muros. Celle-ci n’est par exemple que de 6,5 % entre un 5-pièces et un 3-pièces alors que l’écart grimpe à 16 % si on compare les tarifs pratiqués en Petite Couronne. En Grande Couronne, l’offre de maisons fait de l’ombre aux grands appartements, ce qui explique un prix au mètre carré nettement moins élevé pour un 5-pièces (2 510 euros) qu’un studio (3 700 euros ; +47 %).