L’effet Brexit fait de nouveau flamber les prix parisiens

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 3 juin 2019 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le mardi 4 juin 2019 11:20 par la Rédaction Meilleurtaux

Les notaires de Paris ont rendu leur étude des prix de l’immobilier parisien pour le premier trimestre 2019, et une nouvelle hausse entérine la flambée des prix dans la capitale. Si l’écart des prix au m2 entre les arrondissements s’amenuise, l’augmentation est quant à elle clairement visible, allant jusqu’à plus de 16 000 euros du m2 dans les quartiers les plus chers…

Une hausse de 23% depuis 2015

Le constat des notaires parisiens est sans appel : les prix augmentent, encore et toujours, sur la capitale, et atteignent des sommes de plus en plus importantes. Les prix ont notamment encore augmenté de 3% au premier trimestre 2019 par rapport au premier trimestre 2018. Une hausse visible pour les acheteurs et les vendeurs…

Important Aujourd’hui, plus aucun logement parisien ne se vend à moins de 8 000 euros du m2.

Tous les arrondissements sont donc frappés par une hausse des prix de l’immobilier plus ou moins importante. Si le 1er et le 5e arrondissement sont relativement épargnés, d’autres arrondissements prisés enregistrent de fortes hausses.

Important Il faut compter environ 10,1% d’augmentation pour le prix du m2 dans le 6e arrondissement, 10,5% dans le 7e et 11,5% dans le 8e.

Le retour des expatriés

Si ces arrondissements –déjà chers- continuent de voir leurs prix augmenter, c’est sans doute à cause du Brexit, avancent les notaires du Grand Paris dans leur enquête. En effet, plusieurs familles auparavant expatriées sont revenues à Paris dans le cadre du Brexit et de ses conséquences. Ils sont prêts à investir dans des logements chers, et accentuent une demande déjà élevée sur le marché.

Important Néanmoins, les causes sont multiples, car cela fait déjà plusieurs années que les prix flambent dans la capitale. Le manque d’offre est notamment le premier coupable.

Sur un marché parisien déjà saturé, l’augmentation des logements sociaux, qui composent la majeure partie des nouveaux logements construits, affecte particulièrement la dynamique immobilière. Car, à l’inverse, les logements du secteur privé sont de moins en moins nombreux et ne représentent qu’une faible partie des nouveaux logements construits dans la capitale.

La hausse des prix est ainsi particulièrement affectée par le contexte de ce marché immobilier parisien, composé d’une offre faible et d’une demande qui explose en raison des taux de pret immobilier très bas. En effet, les barèmes des banques ne cessent de diminuer, et les Parisiens en profitent à juste titre pour accéder à la propriété. Mais entre les offres anecdotiques et la demande populaire, les prix tirent leur épingle du jeu et augmentent progressivement.

Pas d’accalmie en vue

Pourtant, le prélèvement à la source qui modifie les habitudes fiscales, et la crise des gilets jaunes, auraient pu faire changer cette tendance haussière. Mais il n’en est rien.

Important Le marché de l’immobilier demeure rassurant pour les investisseurs qui s’y raccrochent dans les périodes de difficulté. Dans l’ancien, 985 000 transactions ont été concrétisées (entre fin mars 2018 et fin mars 2019).

Pourtant, si les prix augmentent, la hausse des prix s’accélère également. Elle était de 5,7% au premier trimestre 2018, elle est de 6,4% au premier trimestre 2019. Et c’est le 19e arrondissement de Paris qui a enregistré la hausse la plus importante de ses prix. Ces derniers ont augmenté de 13,8% sur un an, alors que le quartier est un des moins chers de la capitale. De même, les écarts de prix entre les quartiers parisiens se sont resserrés. S’il était auparavant de 1 à 5, il est aujourd’hui de 1 à 3 entre les arrondissements.

Entre les prix qui augmentent de plus en plus et leurs écarts entre arrondissements qui diminuent, le marché immobilier parisien promet encore de belles frayeurs.