Les prix des biens immobiliers anciens poursuivent leur hausse à Paris, où la moyenne au mètre carré dépasse les 9 600 euros, et a même franchi la barre des 10 000 euros dans plusieurs arrondissements. La capitale ne fait pas exception. Dans les villes de province, grandes ou moyennes, les prix remontent également. Le mètre carré à plus de 10 000 euros, porté par les petites surfaces D’après les professionnels de l’immobilier, le prix du mètre carré parisien a augmenté de presque 3 % au cours des cinq premiers mois de 2019, pour s’établir à plus de 9 600 euros au 1er juin. Dans nombre d’arrondissements, il faut même débourser plus de 10 000 euros. Pourtant, la demande reste soutenue, en particulier grâce au succès des petites surfaces, dont le prix a progressé de 6,8 % sur un an et de 1 % en mai. À l’inverse, les grandes surfaces ne semblent pas intéresser les primo-accédants et investisseurs, le rythme de hausse annuelle se limitant à 3,7 %. Alors que les familles profitent souvent du printemps pour conclure l’acquisition de grands appartements ou de maisons en vue d’une installation avant la rentrée scolaire, le nombre de compromis de vente signés n’a crû que de 0,2 % en mai. Hausse généralisée, mais de fortes disparités entre les départements d’Île-de-France Le mouvement haussier s’est étendu à toute la région, notamment la petite couronne, où une croissance de 2,1 % est observée depuis le début de l’année avec une accélération en mai (+0,6 %). Pour devenir propriétaire en Seine-Saint-Denis, il faut aujourd’hui prévoir 3 700 euros par mètre carré, contre 4 900 euros dans le Val-de-Marne et jusqu’à 6 500 euros dans les Hauts-de-Seine. ImportantDes écarts importants existent également au sein des départements. Dans le 93, Montreuil et Les Lilas affichent les prix les plus élevés (6 000 euros et 5 800 euros par mètre carré respectivement), essentiellement grâce à leur bonne desserte par les transports en commun. En revanche, à Clichy-sous-Bois, 2 000 euros suffisent pour s’offrir un mètre carré. Nouvelle remontée des prix dans les grandes et moyennes villes de province Comme à Paris, les prix dans les plus grandes métropoles françaises sont repartis à la hausse en mai. La moyenne au mètre carré grimpe à plus de 4 300 euros à Lyon (+1,3 % sur un mois ; + 10,3 % sur 1 an), et rattrape Bordeaux, où les prix augmentent à nouveau après une année de repli. Nantes aussi connaît une accélération avec + 11,2 % sur 1 an et +0,5 % par rapport au mois précédent : le mètre carré y coûte 3 200 euros au 1er juin. Rennes se rapproche du cap des 3 000 euros après un gain de 1 % entre avril et mai, et + 8,1 % sur 1 an. Bien que considérées comme encore relativement abordables, d’autres grandes villes enregistrent des hausses marquées de l’ordre de 0,7 %-0,8 % en seulement un mois, comme Marseille, Lille ou Strasbourg. Les prix se situent actuellement à un peu plus de 2 600 euros dans la cité phocéenne et la capitale des Flandres, contre 2 850 euros dans la capitale alsacienne. Le mouvement gagne les villes moyennes, comme le montre la progression de l’indice des prix immobiliers (IPI) entre avril (+0,4 %) et mai (+0,5 %) pour les 50 plus grandes villes de l’Hexagone. Après une décennie de stabilité, le rebond pourrait être une conséquence de la chute des taux d’intérêt des crédits, qui améliore le pouvoir d’achat des ménages et les pousse à se lancer dans l’achat d’un logement.