D'après de nombreuse études menées par des spécialistes du domaine, l’immobilier reste le placement préféré des Français. Mais l’investissement locatif peine à séduire. Pour inciter les Français à investir, les gouvernements qui se sont succédé ont multiplié les dispositifs (Duflot, Pinel…). Le dernier en date, le Denormadie, présente de nombreux avantages, mais soulève encore beaucoup d’interrogations. Des ambiguïtés dans les textes qui prêtent à confusion À l’image du dispositif Pinel, le dispositif Denormandie entend répondre aux besoins : Des personnes qui ont du mal à trouver un logement à loyer abordable, Des investisseurs qui souhaitent un coup de pouce de la part du pouvoir en place, Du gouvernement qui souhaite préserver le patrimoine immobilier, en particulier en centre-ville. ImportantLe problème se situe au niveau du texte qui régit le dispositif. Celui-ci comporte trop d’ambiguïtés, contribuant à nourrir l’inquiétude des investisseurs et à les freiner dans leur démarche. Par exemple, les zones désignées comme faisant partie du centre-ville ne sont pas définies de manière précise et sont sujettes à diverses interprétations. Le dispositif Denormandie est pourtant concentré sur ces localités. De plus, l’investissement locatif nécessite des efforts financiers considérables, d’où l’importance de dispositifs d’encouragement comme la réduction d’impôts pour celui qui veut se lancer. Or, l’investisseur n’est pas à l’abri d’une divergence d’interprétation qui peut le priver du coup de pouce de l’État. La nature des travaux exigés est également floue ImportantL’insuffisance des informations communiquées au sujet des travaux éligibles est un autre gros point noir du dispositif. Hormis les travaux d’isolation visant à réduire la consommation d’énergie, les « travaux de modernisation » attendus par le gouvernement ne sont précisés nulle part. Et, d’après les textes en vigueur, les ravalements de façade et autres décorations ne sont pas considérés comme des travaux de modernisation et ne constituent donc pas un argument suffisant pour prétendre à la réduction d’impôt. Tant que l’investisseur n’aura pas la totale certitude que les travaux qu’il juge nécessaires pour la réfection de son immeuble sont éligibles au dispositif, il hésitera à se lancer.